L'Afrique du Sud, hôte de la CAN-2013 jusqu'au 10 février, ouvre la compétition contre le Cap-Vert, néophyte, aujourd'hui à 18h (16h GMT), avant que l'autre favori du groupe A, le Maroc, n'affronte l'Angola dans le même stade de Soccer City à Johannesburg à 21h (19h GMT). C'est le grand retour de la vuvuzela : une clameur stridente devrait s'échapper de ces trompettes traditionnelles parmi les 90 000 spectateurs du stade de Soweto, plein à craquer, pour saluer le retour des Bafana Bafana (“garçons" en zoulou) dans le tournoi continental, après en avoir raté deux éditions. “Je peux assurer que l'équipe est prête. Je suis plus confiant cette fois que les précédentes", a déclaré la semaine dernière Jacob Zuma, le président de la nation arc-en-ciel. Mais l'engouement est faible dans la mégalopole sud-africaine, et seule une victoire de l'équipe nationale pourrait l'amplifier, fût-ce sous les trombes d'eau prévues pour samedi. Les hommes de Gordon Igesund, dont la plupart évoluent dans le championnat national, doivent remporter leur premier match dans une CAN depuis 2004, surtout au vu de l'adversaire : le Cap-Vert. Cet archipel lusophone de moins d'un demi-million d'habitants dispute sa première CAN, grâce à l'exploit des barrages face au Cameroun d'Eto'o. Pour l'anecdote, il n'y a comme noms ronflants dans l'effectif cap-verdien que Platini et David Silva, homonymes du président de l'UEFA et de l'ailier espagnol... Et la plupart des joueurs évoluent dans des clubs très modestes en Europe, même si Ryan Mendes commence à s'illustrer à Lille. Belhanda apte “Il nous faut démontrer que ce succès n'était pas un accident, une histoire sans lendemain", estime le sélectionneur des Requins bleus, Lucio Antunes, qui a pris une année sabbatique de son emploi de contrôleur aérien et a passé une semaine à observer le Real Madrid auprès de Jose Mourinho. L'histoire sans lendemain, c'est celle du Maroc depuis sa finale perdue en 2004. Il n'a, depuis lors, plus dépassé le premier tour, et a connu une énorme désillusion en 2012, sous l'égide d'Eric Gerets, en terminant 3e de son groupe. Le nouveau sélectionneur, Rachid Taoussi, qui vise surtout la CAN-2015, qui sera organisée au Maroc, a tranché dans le vif en écartant des piliers comme Chamakh, Taârabt et l'ex-capitaine Kharja, pour diverses raisons. Il s'est, en revanche, dit “très content du retour de Belhanda", meneur de jeu victime d'une élongation le 10 janvier et finalement apte. Un doute subsiste sur Chafni (fatigue) et Belghazouani (grippe). Face aux Lions de l'Atlas se profilent les Palancas negras (antilopes noires) de l'Angola, emmenées par l'entraîneur uruguayen Gustavo Ferrin et le buteur Manucho. “Je suis en forme actuellement, je marque but sur but et j'espère bien que cela va continuer ici", a dit le capitaine.