Un dernier hommage a été rendu hier au journaliste Smaïl Boudechiche, décédé avant-hier et inhumé au cimetière d'Ouled Yaïche, à Blida. Le défunt a été accompagné à sa dernière demeure par une foule nombreuse composée de ses collègues du journal Liberté, de ses confrères de l'APS et de la presse locale, de membres de la société civile, d'industriels, d'hommes de culte et de représentants de l'administration locale, tous très émus par la disparition de cet homme aux valeurs humaines reconnues. À la mosquée, lors de la prière du Dohr, l'imam a tenu à rappeler aux fidèles que le défunt Smaïl “était pour beaucoup dans l'ouverture de cette mosquée". Feu Smaïl Boudechiche ne vouait aucune rancune à ceux qui l'avaient marginalisé pendant longtemps. Il était un homme de foi, connu pour sa patience et sa sagesse qui l'ont grandement aidé à faire face à la maladie qui le rongeait. Ancien journaliste à l'APS, il maîtrisait parfaitement le dossier des hydrocarbures, ce qui l'avait amené à couvrir plusieurs réunions à Genève, notamment celles de l'Opep. C'est un tout autre dossier, celui de son départ à la retraite, qu'il était en train de préparer lorsque la mort est venue mettre fin à une vie de labeur et de riches expériences professionnelles. Celui qui aimait à dire : “Vous ne prendrez que ce que Dieu donnera" avait créé son propre journal, l'Eveil, mais cette expérience sera de courte durée. Il collabora par la suite dans plusieurs journaux avant d'ouvrir une agence de communication qui sera fermée trois années plus tard à cause de la loi sur la publicité. Le journal Liberté a été son dernier “refuge professionnel" où il intervenait, tout particulièrement, dans la rubrique économie. Parallèlement, Smaïl Boudechiche se consacrait à la méditation, allant jusqu'à créer un blog dans lequel il diffusera une de ses propres créations : “Apprendre facilement le Coran." Une méthode d'apprentissage du Livre saint de l'islam qui a été adoptée par des milliers de personnes dans le monde. K. F