Le secrétariat nationale du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a tenu une réunion consacrée à plusieurs points liés à l'actualité nationale. À propos de la révision constitutionnelle promise par Bouteflika, le RCD estime qu'elle doit consacrer une réelle séparation des pouvoirs, afin, disent les responsables du parti, “d'aboutir à une Constitution pérenne et consensuelle qui résistera au temps et aux humeurs personnelles". Le RCD rappelle, par ailleurs, qu'il est la seule formation politique siégeant à l'Assemblée à avoir “voté contre le viol de la Constitution de novembre 2008 qui a consacré la présidence à vie et la patrimonialisation du pouvoir". Sur le même registre, le Rassemblement informe qu'un débat a suivi la présentation d'un document par la commission nationale du parti, installée à cet effet. “Le texte, qui fera l'objet d'amendements, ajoute le RCD, sera prochainement soumis à débat lors de conventions régionales et d'une convention nationale ouverte". Sur un autre registre, le parti de Belabbas estime que la situation politique du pays “est des plus délétères". Il en veut pour preuve la corruption qui rythme la vie nationale et la contestation sociale qui gagne du terrain. Toute cette situation, et de l'avis du RCD, “aggrave la rupture de confiance qui définit les relations pouvoir-société". Abordant les affaires de corruption qui ont ébranlé plusieurs secteurs dont Sonatrach, le RCD estime que ce scandale “a dévoilé l'état de déliquescence du pouvoir à travers l'implication, à différents niveaux, de plusieurs hauts cadres de l'Etat dans des affaires de corruption à grande échelle". Et d'ajouter que dans un contexte régional troublé et une situation économique nationale déclinante, qui est un signe de déchéance, “l'action de la justice est cadencée par des actions extérieures pour des scandales internes". En outre, le RCD aborde la dégradation du climat des libertés qui est marquée, selon le secrétariat national du Rassemblement, “une fois de plus, par la répression, les menaces, le musellement des libertés syndicales et, de plus en plus, le recours à l'instrumentalisation des officines occultes", avant de rappeler que même durant les années de plomb et du temps du parti unique, “le pays n'avait pas connu pareille décadence". Le RCD ne s'est pas contenté de traiter ces aspects de l'actualité nationale. Pour le parti de Belabbas, la fermeture et le gel des activités pédagogiques à l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (Ismas) “est irresponsable". Apportant son soutien aux grévistes de la faim et dénonçant la réaction du ministère de la Culture, le RCD ajoute que la revendication des étudiants en grève portant sur l'envoi d'une commission d'enquête sur la gestion du budget annuel de l'institut, qui s'élève à 110 millions de dinars, “est à saluer comme signe d'une vigilance citoyenne à encourager en ces temps de scandales financiers récurrents". M M