Le nombre des décès sur nos routes est de 3700 ou 4428 ? Deux grandes institutions, à savoir la Gendarmerie nationale et le ministère des Transports, viennent de nous communiquer chacun son chiffre annuel, de l'année 2012. S'agit-il d'un dysfonctionnement dans la communication, surtout que cela touche des vies, avec un écart de plus de 700 décès ? Est-ce une question de coefficient quotidien, 364x10,165 = 3700 ou 364x12,2 = 4440,8 décès ? Analysons le chiffre donné par la Gendarmerie nationale, dont les éléments sont les premiers à recevoir les informations, puisque c'est à eux que l'on fait appel, hors ville, au 1055. C'est eux qui communiquent les chiffres les premiers. En ville, c'est à la DGSN de le faire. Les deux chiffres sont cumulés aux niveau de la direction de la sécurité routière et de la prévention. Pourquoi cette année, cela n'a pas fonctionné ? Notre devoir est de savoir exiger de ces deux institutions de se voir autour d'une table, comparer leurs chiffres, chercher l'erreur avant de nous présenter un résultat. Elles s'en sortiront grandies aux yeux de l'opinion publique. C'est primordial pour les victimes des routes. Pourquoi avoir deux institutions avec les mêmes objectifs ? La gendarmerie est sur le terrain, présente en permanence, grâce à ses éléments, proche du citoyen et la première à arriver sur le lieu de l'accident. Elle est équipée de laboratoire hi-tech d'accidentologie, pour déterminer comment cela s'est produit au petit détail près. La Gendarmerie nationale est la meilleure sur le terrain et dans ses structures, très respectée sur le terrain. Il serait, à mon humble avis, très judicieux de créer une structure nationale, un haut commissariat de la route, sous la responsabilité du Premier ministre. Car le ministère des Transports est dépassé, avec toutes les erreurs et lacunes accumulées, du nombre des victimes qui s'alourdit de jour en jour, sans que ce dernier puisse réellement proposer une stratégie pour réduire les accidents. Y. B. M.