La situation sécuritaire en Tunisie nécessite de prolonger encore l'état d'urgence en vigueur depuis la révolution de janvier 2011, a estimé hier le ministre de la Défense, Rachid Sabbagh, quelques jours après des heurts entre policiers et militants salafistes. “La situation sécuritaire actuelle dans le pays exige la prolongation de l'état d'urgence", a souligné M. Sabbagh, cité par l'agence officielle TAP. La prolongation de l'état d'urgence qui était censé s'achever le 3 juin “est fort probable", a-t-il ajouté. Les autorités tunisiennes prolongent l'état d'urgence par tranches variant d'un à trois mois depuis le 14 janvier 2011 et la fuite du président déchu Zine El-Abidine Ben Ali en Arabie Saoudite. Cependant, fin avril, le président Moncef Marzouki avait milité pour sa levée. M. Sabbagh a estimé à l'inverse que les mesures sécuritaires prises dans le cadre de l'état d'urgence doivent être appliquées de manière stricte et rigoureuse, relate la TAP. “La situation ne peut pas continuer ainsi", a-t-il dit en référence aux récentes violences ayant opposé forces de sécurité et militants salafistes. Nom Adresse email