Ramadhan à Tlemcen : Entre ferveur et dévotion Le Ramadhan tire à sa fin mais son attrait est encore perceptible à Tlemcen, où les traditions ancestrales sont mises en valeur à travers particulièrement les veillées religieuses et l'esprit de dévotion qui y sied. à cause de la chaleur et des veillées nocturnes, les activités quotidiennes tournent au ralenti. Hormis l'administration, les services publics et les commerces en rapport direct avec l'alimentation des fruits et légumes, les autres négoces n'ouvrent qu'en fin de matinée, et ce, jusqu'à une demi-heure avant la rupture du jeûne. Le prix des fruits et légumes qui frisaient le prohibitif la première semaine du Ramadhan ont fini par baisser au moins d'un tiers ; en revanche, les habits de l'Aïd pour filles et garçons ont atteint des pics comme les années précédentes : une simple tenue pour un garçonnet dépasse 6000 DA, et les chaussures de petite taille sont à 3000 DA. Les restaurants populaires soutenus financièrement par l'état accueillent de nombreux démunis, servis par de jeunes volontaires des associations caritatives. Par la suite, les fidèles se dirigent en grand nombre vers les mosquées pour accomplir la prière des tarawih. La grande mosquée datant du XIIe siècle est le centre névralgique de cette activité cultuelle. Des versets coraniques gravés dans le décor supérieur du mihrab rappellent la grandeur et le sens de ces lieux. L'écrivain Baghli Mohamed dira à propos de cette mosquée que "neuf siècles d'histoire et de civilisation nous interrogent sur la dimension de ce patrimoine matériel et immatériel de la culture islamique universelle", soulignant que "sous la coupole de la grande mosquée de Tlemcen, le minbar est là pour vous rappeler tous ces prêches de près de 45 000 vendredis et ceux de 904 fêtes de l'Aïd El-Fitr et de l'Aïd El-Adha depuis l'an 530 de l'hégire jusqu'à l'an 1434 actuel. Les prêches officiels de tous les pouvoirs qui se sont succédé à Tlemcen ont résonné du haut de ce minbar". La ville sortant de sa torpeur vit la nuit jusqu'à l'aube. Les cafés et crémeries sont littéralement pris d'assaut. Des centaines de personnes se rendent soit en voiture soit par le téléphérique sur le plateau de Lalla Setti, juché à 800 m d'altitude, pour profiter de la fraîcheur nocturne et faire profiter les enfants et adolescents des jeux proposés : balançoires, autos tamponneuses, bateau pirate, balade en barque sur le lac artificiel, etc. Là aussi, les cafétérias et crémeries affichent complet. Il y a ceux qui apportent leur propre nourriture pour un pique-nique sur l'herbe, sous la lumière des réverbères. D'autres pour fuir la fournaise des cités-dortoirs et du centre-ville prennent la direction de la mer, avec Rachgoun et Béni Saf comme points de chute pour un bain nocturne. Il y a enfin les irréductibles de la musique andalouse qui, depuis le début du Ramadhan, fréquentent assidûment la maison de la culture et le palais de la culture, qui proposent des soirées artistiques animées par des associations locales spécialisées dans la nouba et hawzi. B. Abdelmadjid Béchar : 1150 nouveaux bacheliers à l'université 1150 bacheliers ont procédé ces derniers jours à leur inscription définitive à l'université de Béchar. Cette opération, qui s'est déroulée dans de bonnes conditions, a été précédée de deux phases. La première, qui a eu lieu du 7 au 13 juillet, a été consacrée aux préinscriptions. La deuxième, qui s'est déroulée entre le 14 et le 16 juillet, a permis aux futurs étudiants de confirmer leur choix. Sur place, nous avons constaté que toutes les dispositions ont été prises pour permettre aux nouveaux bacheliers d'effectuer leur inscription définitive. Des dizaines d'enseignants et de fonctionnaires se sont portés volontaires pour assurer le bon déroulement de cette opération. Rachid R. Nom Adresse email