Le syndicat réclame une meilleure coordination entre la direction générale et la direction des programmes et le respect du Manex par les pilotes. Rien d'inquiétant pour la compagnie nationale et ses passagers notamment en cette période estivale connue pour une forte affluence au départ comme à l'arrivée. L'assemblée générale des pilotes de ligne d'Air Algérie (SPLA) annoncée par le syndicat tambour battant lundi dernier concerne une rencontre ordinaire qui figure dans les statuts du syndicat stipulant deux rencontres par an. C'est donc à ce titre que s'est tenue hier la réunion à l'hôtel Hilton pour débattre des questions liées à leur activité en choisissant comme thème principal "le régime du travail". "En général, les sujets débattus lors de notre rencontre sont choisis en fonction des évènements. Il se trouve que le régime de travail est le sujet qui retient actuellement notre attention eu égard à certains problèmes qui se posent", a soutenu, pour sa part, le responsable du Syndicat des pilotes algériens de ligne (SPLA) précisant, toutefois, qu'"il est nullement question de crise". Ce syndicat autonome connu pour ses positions tranchantes ne relève pas, en outre, de problèmes particuliers avec la direction générale mais parle plutôt "d'incohérences" à corriger absolument pour améliorer les conditions de travail mais pas seulement, car "certains pilotes doivent aussi mieux respecter le manuel d'exploitation", a indiqué le responsable du syndicat qui a même évoqué "la possibilité de sanction si cela s'impose". La responsabilité revient aussi à la direction des programmes en direction de laquelle le responsable du syndicat pointe un doigt accusateur. "Il y a parfois des écarts pour lesquels la direction générale n'est pas forcement tenue au courant", a-t-il assuré, restant toujours sur le problème du régime du travail. Sur un ton moins alarmiste que celui qui a rythmé le contenu du communiqué émanant du SPLA à la veille de l'AG, le responsable du syndicat rassure qu'"il n'y a pas de crise", écartant ainsi toute possibilité de mouvement protestataire. Le document transmis aux rédactions fait, pourtant, mention "d'user de tous les moyens légaux pour préserver le niveau de sécurité élevé des vols". C'est que le syndicat pose à l'occasion le problème de la direction générale qui, après un protocole d'accord signé le 18 avril 2012, "persiste dans sa démarche à ne pas respecter les règles minimales du temps de travail et de repos nécessaire après chaque service". Actuellement, Air Algérie compte pas moins de 400 pilotes, ces derniers cumulent plus de 133 années de reliquat (!) selon le communiqué qui rappelle le droit des pilotes à dénoncer ce qu'ils considèrent comme "une atteinte à la sécurité des vols". Pour le syndicat des pilotes, "cette situation porte une atteinte sérieuse à la sécurité des passagers et des équipages". Le SPLA ajoute que "les tentatives de dialogue avec la direction générale sont restées sans suite". Ce qui est considéré par les pilotes comme un manque de respect de la direction vis-à-vis de la réglementation. N. S Nom Adresse email