En dépit des avertissements de Barack Obama, les membres du Congrès US n'ont pas voté le budget des Etats-Unis pour l'année 2014, d'où une mise au chômage technique temporaire de huit cent mille fonctionnaires, à l'exception des fonctions essentielles, telle la sécurité. Le budget des Etats-Unis, applicable à partir du 1er octobre, n'a pas été voté par les élus du Congrès, qui se sont pas parvenus à se mettre d'accord sur le sujet. Les conséquences ont été immédiates avec la mise en congé non-payé dès hier par l'administration de Barack Obama de centaines de milliers de fonctionnaires jugés non-indispensables au fonctionnement des institutions de l'Etat. Les négociations et les allers-retours tout au long de la soirée de lundi entre le Sénat à majorité démocrate et la Chambre des représentants dominée par les républicains, ont été vains, car chaque partie campait sur ses positions. Aucun accord sur le projet de loi de finances n'a pu être adopté dans les délais impartis. Face à cette situation de blocage, la Maison-Blanche a ordonné lundi peu avant minuit aux agences fédérales de déclencher la cessation partielle de leurs activités et la mise en congé sans solde de leur personnel "non essentiel", jusqu'à ce que le Congrès adopte un budget. Ceci étant, la fermeture de l'Etat fédéral ne devrait toutefois avoir qu'un impact limité sur la première économie mondiale, contrairement à celui qu'aurait une impasse persistante sur le relèvement du plafond de la dette. Celui-ci doit faire l'objet d'un accord d'ici au 17 octobre, faute de quoi les Etats-Unis ne pourront plus faire face à toutes leurs obligations financières. Barack Obama avait averti qu'une paralysie fédérale aurait "des conséquences économiques très réelles pour des gens dans la vraie vie, et tout de suite". "Ils l'ont vraiment fait", a-t-il déploré sur Twitter peu après minuit. Assumant ses responsabilités, le locataire du bureau ovale a immédiatement promulgué une loi garantissant aux militaires qu'ils seront payés à temps quoiqu'il arrive. "Vous et vos familles méritent mieux que le dysfonctionnement auquel nous assistons au Congrès", a-t-il dit aux soldats dans un message vidéo. Il n'en demeure pas moins que du département de la Défense à l'Agence de protection de l'environnement, tous les services fédéraux sont sommés de réduire immédiatement leurs effectifs au minimum vital, parfois à seulement 5% de leur personnel. La sécurité nationale et les services essentiels, comme les opérations militaires, le contrôle aérien et les prisons, sont globalement exemptés. Environ 800 000 fonctionnaires jugés non essentiels, sur plus de deux millions, auront quatre heures mardi matin pour se présenter à leurs bureaux, ranger leurs affaires, annuler leurs réunions et rentrer chez eux, sans garantie de paie rétroactive. Tous les parcs naturels du pays, géré par le National Park Service, dont les immenses parcs Yosemite et le Grand Canyon, ainsi que les musées et monuments de Washington seront fermés au public. Mais selon les économistes, l'effet sur l'économie serait modeste, a fortiori si la paralysie ne durait que quelques jours. Quant à la cause de ce blocage, elle a pour nom "Obamacare", le surnom de la réforme du système de santé de Barack Obama. Les républicains exigeaient que tout accord budgétaire revienne, d'une manière ou d'une autre, sur cette loi emblématique du premier mandat de Barack Obama, votée en 2010. Depuis hier, des millions d'Américains démunis d'assurance maladie vont pouvoir s'inscrire sur internet pour bénéficier d'une assurance subventionnée à partir de janvier 2014. Tout Américain devra être assuré à compter de cette date, sous peine d'une pénalité fiscale d'un montant d'abord symbolique (95 dollars en 2014). Cette obligation, validée par la Cour suprême, est assimilée à un abus de pouvoir par les républicains. Ils pointaient aussi que la loi n'était pas tout à fait prête, le gouvernement ayant reconnu que les systèmes informatiques ne seraient pas opérationnels dès le premier jour. M T Nom Adresse email