Pour le milieu de terrain de l'EN, Yacine Brahimi, le match barrage de la sélection nationale face au Burkina Faso, qualificatif pour le Mondial 2014, est l'affaire de tout un pays et la responsabilité ne se limite pas aux seuls joueurs. Pour le sociétaire de Grenada, en revanche, la supériorité présumée de l'Algérie par rapport au Burkina Faso doit être prouvée sur le terrain, à commencer par ce rendez-vous de Ouaga. Liberté : Toute l'Algérie vous attend pour ce match barrage afin de lui offrir une qualification en Coupe du monde, c'est une grosse responsabilité, n'est-ce pas ? Yacine Brahimi : Je tiens d'abord à remercier tous les Algériens qui nous soutiennent. C'est vrai que c'est une lourde responsabilité pour nous les joueurs. Mais on va tout faire pour réussir cet objectif rêvé. Déjà, on se donne à fond à l'entraînement, on tient à ce qu'on soit en pleine forme rien que pour assurer la qualification au Mondial à Ouagadougou. Vous êtes pratiquement à 180 minutes d'une Coupe du monde au Brésil, comment vivez-vous cela ? Déjà, on y réfléchit beaucoup. On se dit des fois que 180 minutes c'est rien, mais ce sont tout de même deux matches aussi décisifs, où ça va être très dur pour nous. Et la première manche à Ouagadougou va nous donner beaucoup de réponses à plusieurs questions que nous sommes, déjà, en train de nous poser. Ces derniers temps, l'équipe nationale gagne souvent à l'extérieur, est-ce que cela vous aidera pour jouer avec confiance face au Burkina Faso samedi prochain ? C'est vrai que cela pourrait bien nous aider, mais il ne faut pas tomber dans le piège de l'excès de confiance. Le plus important est de rester concentrés sur notre jeu. En d'autres termes, il faut oublier les victoires et aussi les mauvaises choses que nous avons vécues auparavant, l'important c'est ce qui va se passer samedi à 17h sur le terrain à Ouagadougou. Vous dites donc que c'est votre match, vous les joueurs ? Non, je pense que ça sera le match du coach, des joueurs, des supporters, de toute l'Algérie. à mon avis, c'est le match de tout un pays. Le fait de savoir qu'il y aura des supporters algériens qui vont faire le déplacement avec vous à Ouagadougou, ça vous réconforte ? C'est sûr que c'est réconfortant d'avoir nos supporters avec nous à l'extérieur. Nous savons que nous avons des supporters magnifiques qui vont donner de la voix pour nous soutenir à Ouaga, ça va nous pousser à être plus confiants. L'entraîneur Vahid Halilhodzic appréhende plus le manque de temps de jeu chez certains joueurs. Est-ce vraiment un handicap pour vous ? à mon avis dans ce genre de matches, aussi décisifs, on est dans l'obligation de se surpasser. Contre le Burkina, nous n'avons pas le droit de passer à côté. Je pense qu'avec l'envie et la volonté de réussir, on pourra surpasser beaucoup d'handicaps. Il faut rester soudés, tous ensemble et tout se passera bien Inch'Allah. Beaucoup donnent l'Algérie favorite au Burkina, qu'en pensez-vous ? Je dirais que c'est faux. Si on est supérieurs, il faut le montrer sur le terrain. On va jouer nos chances à fond, et si on arrive à se qualifier, on pourra dire qu'on est mieux que le Burkina, mais pas avant. Certains de vos coéquipiers ont déjà vécu l'ambiance d'un match barrage qualificatif pour le Mondial en 2010, leur apport est-il positif ? Nous avons eu justement le plaisir de parler avec eux sur leur précédente expérience. Et je peux rassurer que leur discours était plus que motivant pour nous, ils nous ont confié que vivre une qualification pour le Mondial reste un événement extraordinaire. Ils nous ont beaucoup motivés. C'est votre tour d'écrire une nouvelle page de l'histoire du football algérien, après la génération 1982, de 1986 et celle de 2010, n'est-ce pas ? On sait déjà qu'aller en Coupe du monde est une chose extraordinaire. On pense vraiment aller en Coupe du monde, après, laisser ça pour l'histoire ne pourrait être que quelque chose d'énorme et magnifique. A. I Nom Adresse email