De l'intersection du CW127 allant vers Sour El-Ghozlane et de la RN5 menant vers l'est du pays, à la sortie de la ville de Bouira, plusieurs dizaines de camionnettes proposent fruits et légumes sur le bas-côté de la chaussée. Malgré tous les dispositifs mis en place par les pouvoirs publics afin d'éradiquer le commerce informel, force est de constater que ces pratiques ont la peau dure et demeurent fortement ancrées dans les mœurs des intervenants dans ce secteur. C'est le cas depuis quelque temps à l'intersection du CW127 allant vers Sour El-Ghozlane et de la RN5 menant vers l'est du pays, à la sortie de la ville de Bouira, où plusieurs dizaines de camionnettes proposent fruits et légumes sur le bas-côté de la chaussée. Ce souk à ciel ouvert n'est pas sans créer des embouteillages, notamment en début et en fin de journée. Les clients appâtés par les prix affichés font fi du code de la route et se garent n'importe comment. Ce triste spectacle constaté par les gendarmes cantonnés non loin de là, ainsi que par les éléments de la police, perdure sans qu'aucune autorité puisse y mettre un terme. Un danger permanent multiplié par deux, aussi bien pour les usagers de ce tronçon de la route que pour les acheteurs peu avertis qui s'aviseraient de consommer ces fruits ou légumes imprégnés de dioxyde de carbone et exposés à longueur de journée au soleil. L'opération d'éradication des commerces informels a débuté il y a quelques mois et aurait déjà donné certains résultats qui se sont avérés hélas éphémères. Selon un responsable à la direction du commerce de Bouira, il est difficile de se prononcer sur un chiffre exact pour dire combien de personnes interviennent dans le commerce informel à travers la wilaya : "Les espaces sont occupés par intermittence par les intervenants dans le commerce informel. Nous réactualisons sans cesse nos données, car d'une journée à l'autre on peut recenser des nouveaux sites ainsi que de nouvelles personnes activant dans l'informel, cela varie chaque jour. Toutefois, au début de cette opération, nous avions recensé 38 sites à travers la wilaya." Notre interlocuteur soulignera au passage que sur les 38 sites recensés, une trentaine ont été éradiqués dans une vingtaine de communes de la wilaya. Cependant, la direction du commerce de Bouira propose aux intervenants dans le commerce informel des solutions pour leur insertion. Il a été recensé des locaux abandonnés dans certains marchés non exploités ou à réhabiliter, à l'exemple du marché de la cité Zerrouki, celui de Draâ El-Bordj au chef-lieu de wilaya, de l'ancien siège de l'ex-Edipal à Aïn Bessem et du marché Amara-Belkacem de Sour El-Ghozlane. La direction du commerce de Bouira déclare en outre que 58 locaux, appartenant à l'OPGI, qui n'ont pas trouvé preneur lors des différents avis d'appels d'offres lancés, ont été retenus pour être réservés à l'absorption du commerce informel. Ceci dit, ces locaux seront attribués après enquête des autorités locales et concertation entre daïras et APC afin de déterminer les personnes nécessiteuses activant auparavant dans le commerce informel. Par ailleurs, 450 box métalliques (étals) seront distribués au profit des jeunes à travers une vingtaine de communes de la wilaya. H B Nom Adresse email