Si lors du match aller le sélectionneur national Vahid Halilhodzic a opté pour une défense statique qui ne bouge pas, l'on se demande quelle sera sa stratégie le 19 novembre prochain, à l'occasion de la rencontre retour décisive pour la qualification au Mondial 2014. D'aucuns s'accordent à dire que le Bosnien est contraint de prendre des risques, pour espérer décrocher une victoire qui permettra aux Verts d'assurer une place en phase finale de la Coupe du monde. Les observateurs en la matière s'attendent, en tout cas, à des remaniements sur le plan défensif, plus précisément aux postes de latéraux. En effet, Mesbah et Mostefa se sont limités seulement aux tâches défensives, à la demande de l'entraîneur national qui leur a interdit de monter d'un cran pour participer au jeu offensif. D'ailleurs, les deux éléments l'ont bien confirmé à travers leurs déclarations après le match, en expliquant qu'ils ont reçu des consignes strictes de la part du driver national. L'on peut être d'accord ou contre cette analyse, mais c'est le constat du match aller qui s'est soldé sur le score de 3 à 2 en faveur du Burkina Faso. Que va faire Halilhodzic lors de la rencontre retour ? Il est clair que dans pareille confrontation, de surcroît qualificative à un grand événement planétaire, le staff technique national tentera de tirer son épingle du jeu en adoptant un dispositif tactique payant, pour prendre le dessus sur le Burkina Faso. Pour ce faire, Halilhodzic, adepte du jeu offensif, va certainement jouer l'attaque à outrance pour se procurer le maximum d'occasions de but, sachant que l'Algérie est contrainte de marquer. Ce n'est pas tout. Halilhodzic doit aussi assurer le jour J une animation offensive fluide, et cela passe inéluctablement par l'apport des arrières latéraux. D'ailleurs, les spécialistes en la matière vous diront sans exception que les solutions viendront des ailes. Et lorsqu'on sait que techniquement Mesbah et Mostefa ne possèdent pas les qualités requises pour porter le danger sur les couloirs, l'on se demande si Halilhodzic va les reconduire lors de la confrontation retour, alors qu'il aura besoin de joueurs de flanc pour prêter main-forte aux attaquants. De plus, le Burkina Faso, fort de son léger avantage au score, viendra à Blida pour fermer le jeu et défendre son maigre acquis, comme avait tenu à l'affirmer Charles Kaboré, le capitaine des Etalons : "Nous allons à Alger pour défendre." C'est dire que Halilhodzic aura besoin de deux éléments de métier sur les flancs. En tout cas, de l'avis des spécialistes, l'entraîneur national devra mettre des arrières droit et gauche de métier. Plusieurs solutions s'offrent à lui. À commencer par Guedioura qui aurait pu dépanner Halilhodzic sur le flanc droit, mais le joueur en question sera suspendu. Un gars comme Khoualed, habitué à évoluer à droite, n'est pas le mieux indiqué pour accomplir ce rôle. Halilhodzic pourrait, en effet, songer à la solution Aïssa Mandi, le sociétaire de Reims. Doté d'un bon gabarit et d'une parfaite maîtrise technique, ce joueur a cette faculté de participer aux attaques avec son club. Des critères qui correspondent parfaitement aux besoins que recherche Halilhodzic. Un autre élément pourrait aussi faire l'affaire. Il s'agit de Kadir. Ce dernier a évolué dans ce poste sous l'ère Saâdane lors de la phase finale de la Coupe du monde 2010. Au poste de latéral gauche, Ghoulam, le sociétaire de Saint-Etienne, qui représente la particularité d'être très actif sur son flanc gauche, s'avère aussi une bonne solution pour Halilhodzic. Ce dernier sera appelé, en outre, à sauter le poste de sentinelle (poste confié à Medjani lors du match aller) au profit d'un milieu offensif qui sera sans doute Brahimi. C'est dire que le sélectionneur national doit prendre des risques pour cette dernière joute décisive pour la qualification au Mondial. N. T. Nom Adresse email