Intenses activités diplomatiques pour la conférence de paix syrienne (Genève II) qui doit se tenir vers la mi-décembre selon le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi. Le grain de sable étant l'opposition syrienne divisée et pratiquement absente sur le front intérieur accaparé par les djihadistes liés à Al-Qaïda, Le Kremlin et la Maison-Blanche se sont partagés les tâches. Aux Russes son allié, le régime de Damas avec probablement l'opposition institutionnelle, auxquels ils doivent faire accepter les concessions nécessaires à l'arrêt d'une guerre civile qui a fait 150 000 morts et occasionné des destructions pour une valeur de 16,5 milliards de dollars. Les Américains eux doivent pousser les divers opposants de Bachar al-Assad à unifier leurs rangs, à les assainir et à s'asseoir autour de la table des négociations. Une délégation gouvernementale syrienne est à pied d'œuvre à Moscou où elle a eu des entretiens à huis clos au ministère des Affaires étrangères, dont rien n'a filtré, sauf que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a indiqué avoir l'intention de rencontrer cette délégation quand elle aurait achevé l'essentiel de son programme de négociations, probablement hier en fin de journée. La Russie qui a échoué à faire rencontrer le 6 novembre dernier dans un face-à-face informel à Moscou des représentants du régime syrien et de l'opposition, au lendemain d'une réunion infructueuse à Genève entre l'émissaire spécial Lakhdar Brahimi et les représentants russes et américains, qui visait à fixer une date pour une conférence de paix, a passé tout le relais aux Etats unis en ce qui concerne l'opposition. "Tous doivent venir à Genève II, a fortiori les Syriens eux-mêmes, sans la moindre condition préalable", a encore déclaré le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov, à l'ouverture des séances de travail avec les autorités syriennes. La Russie, alliée de la Syrie s'est toujours opposée à ce type de conditions, tout en niant défendre le pouvoir personnel de Bachar el-Assad. A priori, Washington pourrait faire plier la coalition, pour peu que les Américains veuillent vraiment de la solution négociée comme ils le répètent. On devrait le savoir très rapidement avec la nouvelle rencontre de préparation de Genève II prévue le 25 novembre dans la capitale suisse. D. B. Nom Adresse email