L'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a indiqué dimanche que la conférence dite Genève 2 pour trouver une solution politique au conflit syrien pourrait se tenir en novembre et que le gouvernement syrien comme l'opposition doivent y participer "sans pré-conditions".Répondant à une question lors d'une émission de la chaîne de télévision TV5 et de la radio RFI sur la possibilité d'une tenue de Genève 2, M. Brahimi a reconnu que "ce n'est pas une certitude". "J'essaye d'inviter tout le monde au cours de la deuxième moitié de novembre... On va voir. Je suis réaliste", a-t-il ajouté.Selon M. Brahimi, le gouvernement syrien et l'opposition représentée par la Coalition nationale syrienne doivent aller "à Genève sans pré-conditions". "Bachar al-Assad ne peut pas dire qu'il ne va pas négocier avec X ou Y et c'est la même chose pour l'opposition... Les Russes nous disent que M. Al-Assad est d'accord", a-t-il affirmé.Début octobre, Moscou avait indiqué que Damas pourrait entamer des négociations de paix avec les éléments modérés de l'opposition armée à "Genève 2". Parallèlement, l'opposition demande le retrait du président al Assad comme préalable à des négociations.L'initiative d'une nouvelle conférence internationale à Genève, rassemblant notamment représentants du gouvernement syrien et de l'opposition, avait été lancée en mai par les chefs des diplomaties russe et américain, Sergueï Lavrov et John Kerry, en vue de mettre fin au conflit syrien qui a fait plus de 100.000 morts en deux ans et demi.Mais l'organisation de cette réunion a été repoussée à plusieurs reprises en raison de désaccords sur les objectifs et les participants, notamment entre la Russie et les Occidentaux qui soutiennent l'opposition."L'Iran (allié du gouvernement syrien) et l'Arabie Saoudite (qui soutient la rébellion) devraient être présents à Genève II", a estimé Lakhdar Brahimi. "J'ai rencontré Hassan Rohani et son ministre des Affaires étrangères à New York, ils sont intéressés pour venir", a-t-il assuré.M. Brahimi a par ailleurs martelé : "il ne faut pas que les jihadistes remplacent le régime actuel". "Les Russes et les Occidentaux sont d'accord", a-t-il soutenu. Il faut qu'il y ait un processus qui finira par des élections, organisées sous contrôle international, qui permette au peuple syrien de s'exprimer", a-t-il indiqué.