Les membres de la société civile se sont exprimés pour crier haut et fort leur désarroi devant ce qu'ils ont qualifié de "situation de déliquescence" face aux difficultés quotidiennes, que traînent les citoyens qui vivent totalement détachés du renouveau de l'économie. Après Maghnia, le nouveau wali de Tlemcen, Saci Ahmed Abdelhafidh, s'est rendu jeudi en visite d'inspection dans la daïra agro-pastorale de Sidi Djilali (20 000 habitants) et a écouté sur place les doléances des citoyens qui ont souligné à son intention la situation très difficile que vit la population "loin du progrès que connaît la wilaya, et ignorée depuis des années des investissement tendant à créer des emplois pour les jeunes". Les membres de la société civile se sont exprimés sans tabou pour crier haut et fort leur désarroi devant ce qu'ils ont qualifié de "situation de déliquescence" face aux difficultés quotidiennes que traînent les citoyens qui vivent totalement détachés du renouveau de l'économie et des projets alléchants attribués çà et là, sauf à cette région des Hauts Plateaux, obligeant les jeunes à s'adonner malheureusement aux activités néfastes liées au trafic de drogue et de carburant du fait de la proximité de la frontière algéro-marocaine. Lors de la visite de travail effectuée quelques jours auparavant par le directeur général des douanes de cette région du sud de la wilaya, avec une frontière de 300 km avec le Maroc, les citoyens de Bouihi, une commune de 10 000 habitants, et ceux de Magoura avaient bloqué la route au cortège officiel pour attirer l'attention des autorités locales afin de réclamer l'affectation de crédits pour le financement de projets visant à l'amélioration de leurs conditions de vie qu'ils jugent dégradées. Le premier responsable de la wilaya leur a promis de prendre en charge leurs préoccupations et a effectivement tenu parole, puisqu'il s'est rapidement rendu sur place, accompagné du président de l'APW et des membres de l'exécutif pour recenser tous les problèmes inhérents à cette situation. Dans la salle de réunion regroupant les représentants des citoyens des communes de Sidi Djilali et Bouihi et des centres de Magoura et El-Abed, le wali, après avoir écouté les différentes parties, a d'abord expliqué que l'Etat a quand même réalisé de nombreux projets dans cette région du sud de la wilaya à la faveur des différents programmes de développement, "mais qu'il faut à présent répondre aux préoccupations légitimes des citoyens et, d'abord, des jeunes en faveur desquels il faut impérativement créer des emplois à travers la mise en place de nouvelles entités économiques à la faveur de la nouvelle loi de finances". Il a particulièrement insisté "sur les efforts qui doivent être déployés pour booster le secteur de l'agriculture qui occupe la majorité des citoyens de la région". Auparavant, le wali avait visité, sous un froid glacial, plusieurs sites comme le projet de la mosquée de la zaouïa Yahia Bensfia de Sidi Djilali, qui accueillera un millier de fidèles à sa finition l'année prochaine ; la polyclinique qui accuse un grand retard à cause des équipements non encore mis en place ; le centre de formation professionnelle, récemment ouvert, avec seulement une centaine de postes d'apprentissage ; la piscine semi-olympique financée à hauteur de 337 millions de dinars et dont la première tranche a été lancée en juin dernier ; le centre équestre, la maison de jeunes et le centre des handicapés, la polyclinique de Bouihi encore en butte aux problèmes d'équipements et de personnel ; le CEM qui n'ouvrira qu'en janvier prochain, obligeant les élèves à effectuer de longs trajets pour leur scolarité. Le wali a par ailleurs ordonné qu'une étude technique soit rapidement entamée pour permettre de stopper le déversement dans la partie marocaine des eaux de la retenue du barrage de Magoura, qui a une capacité de retenue de 4 millions de m3, et l'affectation de près de 350 ha de terres agricoles aux fellahs de la région. Le Haut Commissariat au développement de la steppe avait réalisé il y a quelques mois une importante étude dans cette région pour la valorisation des ressources en eaux "afin de permettre le développement et la préservation d'une économie locale durable basée essentiellement sur les ressources de l'écosystème steppique à travers la réalisation de projets d'aménagement de digues, de mares, de retenues collinaires favorisant le développement agropastoral ainsi que le développement et la préservation des ressources naturelles faunistiques et floristiques". B. A Nom Adresse email