Après la daïra de Maghnia (le 11 novembre 2013), c'est au tour de la daïra de Sidi-Djilali (60 kilomètres au sud de Tlemcen) d'avoir l'attention toute particulière de M. Saci Ahmed Abdelhafid depuis sa nomination au poste de wali. En effet, la visite de travail et d'inspection effectuée par le premier responsable, accompagné de ses directeurs d'exécutif mercredi dernier dans cette région agropastorale, s'est voulue une concrétisation des nouvelles priorités de l'heure tracées par le nouveau wali dans le but de réduire les inégalités en matière de développement socioéconomique entre les différentes régions de la wilaya et s'enquérir de près des besoins multiples de la population de cette bande frontalière qui englobe, outre Sidi-Djilali et Maghnia, les daïras de Bab-Assa et Marsat Ben M'hidi. Connue pour ses faits d'armes et ses nombreux martyrs tombés au champ d'honneur (près de 1.823 Chahids) durant la glorieuse révolution, cette région de Sidi-Djilali et Bouihi patauge encore dans la précarité malgré la création de quelques timides structures d'accompagnement (établissements scolaires, de santé, de jeunes et de loisirs, entre autres). Donc, pour la population concernée, 17.000 habitants de Sidi-Djilali et Bouihi, cette visite revêt une importance particulière, surtout pour les habitants des zones enclavées et déshéritées qui ont longtemps souffert des affres du terrorisme et du sous-développement, à l'image des hameaux de Khelil, Messiwane, M'derga, El-Abed, Sbidha, Melaha, Magoura et Bouihi, où les conditions de vie sont extrêmement difficiles. Le wali a pris tout son temps pour inspecter les chantiers les plus en vue à Sidi-Djilali et Bouihi à l'image de l'achèvement de la Zaouia de Sidi Yahia Bensfia à Sidi-Djilali. S'étendant sur 4 ha, la zaouïa de Sidi Yahia Bensfia comprend une mosquée, un bloc pédagogique (16 classes), un bloc de 7 logements de fonction, une bibliothèque, des dortoirs, un restaurant, une boulangerie, un hammam, une salle de conférences et un espace internet. Sur place, le wali s'est engagé à régler la question de l'hébergement des stagiaires dans les prochains jours. D'autre part, ce sont 11 chantiers achevés (polyclinique, maison de jeunes, centre des handicapés, siège de l'APC de Bouihi et CEM) ou en cours de réalisation (annexe de formation professionnelle de 100 PF, piscine semi-olympique, salle polyvalente) qui ont été visités dont le plus important est celui du fameux centre équestre de Magoura à Bouihi. « Fameux » parce qu'il représente l'unique projet de la wilaya de par sa spécificité qui colle très bien à cette région réputée pour son élevage de chevaux. Le wali s'est longuement attardé sur ce site pour s'enquérir des travaux de construction d'un lot de maçonnerie, 2 charpentes métalliques (1ère tranche) qui sont à l'arrêt. Le concepteur du projet lancé en juin 2012 (Bureau d'études en architecture, AMADEUS) explique cet arrêt par le manque de financements. Ce problème empêche de terminer l'établissement qui comprend trois phases dont un centre d'élevage de chevaux. Dans une petite halte à la retenue d'eau « Gargar » à Magoura (30 kilomètres au sud de Sidi-Djilali), le wali a donné des instructions fermes pour fournir en eau les agriculteurs et éleveurs de la région et de renforcer la digue pour éviter les écoulements du trop plein des crues vers le territoire marocain. M. Saci Ahmed Abdelhafid s'était dirigé vers le siège de daïra de Sidi-Djilali pour s'enquérir des préoccupations de la société civile. Les habitants ont posé leurs problèmes, notamment l'état lamentable des rues de Sidi-Djilali. L'amélioration du cadre de vie (habitat rural, logement, aménagement urbain, bitumage des routes, gaz, eau, assainissement, salles de soins, lycée, stades de football), a monopolisé l'attention du public et des associations des quartiers. Les personnes présentes avaient de nombreuses remarques à formuler à l'occasion de cette unique rencontre. Le wali les écoutera avec attention. Il a donc personnellement répondu à bon nombre de demandes, aux côtés des directeurs d'exécutif. Dans ce cadre, il a souligné que beaucoup de projets ont été initiés par l'Etat, mais le désenclavement de ces zones reste une condition sine qua non avant d'atteindre le triple objectif de sédentariser les habitants, améliorer leur cadre de vie et revenus à travers les projets de développement rural et donner un véritable «coup de fouet» aux activités agricoles et d'élevage d'ovins, de bovins et de chevaux. « L'Etat va poursuivre son programme de développement de cette région stratégique. D'autres programmes vont être lancés incessamment pour la construction et la modernisation des routes, l'aménagement urbain, l'aménagement de pistes agricoles et la réalisation d'ouvrages d'art à Sidi-Djilali et Bouihi. Des ouvrages seront destinés à protéger les habitants de Bouihi contre les risques des crues de l'oued Baier comme l'élargissement du pont d'entrée de Magoura, et à rompre l'isolement et améliorer le trafic vers les périmètres agricoles délaissés », a notamment indiqué M. Saci Ahmed Abdelhafid.