Après la déconvenue qui lui a valu d'annuler le meeting de campagne qu'il devait animer mardi à Souk-Ahras, Ali Fawzi Rebaïne était hier à Bouhadjar, extrême sud-est du chef-lieu de la wilaya d'El-Tarf. Dans la salle de conférences de la maison de jeunes Bachir-Ibrahimi, où quelque 500 personnes ont eu du mal à trouver une place, le candidat à la présidentielle a d'emblée évoqué les mauvaises conditions qui lui ont personnellement été offertes par la wilaya citée pour rencontrer la population de Souk-Ahras et en a profité pour tirer à boulets rouges sur le système. Il a, notamment, dénoncé le parti pris de l'administration, qui mettrait, selon lui, tous les moyens à la disposition du seul candidat du pouvoir. Tout comme il a fustigé les médias publics pour leur couverture partiale de la campagne électorale en cours. Dans son discours, qu'il a essentiellement axé sur la relance économique et le développement des régions, Ali Fawzi Rebaïne a ainsi prôné une réelle transparence dans la gestion et a promis d'accorder l'égalité des chances à tous les Algériens, et tout particulièrement les jeunes, qui constituent, de son point de vue, la seule véritable richesse du pays. "Il est temps de passer le flambeau aux nouvelles générations, qui sont une potentialité indéniable, une richesse plus importante que ne le sont les ressources en hydrocarbures de l'Algérie", affirmera le président du parti Ahd 54. "Les tenants du système doivent accepter l'alternance dans la gestion des affaires du pays, autant qu'ils devront rendre des comptes sur la mauvaise gestion passée des grands dossiers, dont celui de l'emploi", menacera-t-il. Ceci en relevant que "le chômage n'a cessé d'augmenter ces derniers temps, allant jusqu'à toucher toutes les couches sociales, et en particulier les diplômés". Faisant état de son propre projet de société, il promet de procéder à un nouveau découpage administratif, qui augmenterait le nombre de wilayas et de communes, en précisant qu'il compte accompagner cette réforme territoriale par une décentralisation des programmes de développement des régions des différentes régions du pays, s'il était élu. Revenant sur l'influence de l'administration dans la gestion des opérations de vote, le candidat à la présidentielle relève que les prérogatives du wali sont trop larges et qu'elles devront être limitées à l'avenir. Il proposera qu'on confie l'organisation des scrutins aux élus du peuple afin qu'il n'y ait plus de parti pris pour le candidat du système en place lors des élections présidentielles. Enfin, il a proposé la suppression du tiers présidentiel constituant le Conseil de nation. "Ce tiers présidentiel est capable de bloquer les propositions des élus du peuple", a conclu le candidat du parti Ahd 54. T B Nom Adresse email