Après le couac d'hier à Souk Ahras, Ali Faouzi Rebaïne, président du parti Ahd 54, est revenu hier sur l'annulation de son meeting prévu lundi à Souk Ahras, annonçant qu'il poursuivrait son parcours de militant malgré la «pression exercée par l'administration sur les populations contre sa candidature». Dans le meeting, tenu hier à Bouhadjar dans la wilaya d'El Tarf, il a promis d'instaurer, une fois élu président de la République, une «justice sociale» en offrant une chance à la jeunesse d'occuper des postes de responsabilités. «Je m'engage devant vous à instaurer, si je suis élu Président, une justice sociale en donnant une chance aux élites composées essentiellement de jeunes d'occuper des postes de responsabilités», a assuré M. Rebaïne dans un meeting animé à la Salle de conférences Bachir-El Ibrahimi, au quatrième jour de la campagne électorale pour l'élection présidentielle d'avril prochain. M. Rebaïne a cependant expliqué à ses partisans et aux gens de Bouhadjar venus écouter son discours électoral, que cette justice ne peut se concrétiser sans leurs voix et en refusant de voter pour «ceux qui ont échoué dans leurs missions». «Pour atteindre cette justice, il faut qu'il y ait un changement au sommet, donner une chance à la génération future et faire confiance à ma personne et à mon programme, qui constitue l'alternative», a-t-il déclaré. Parlant des projets de développement contenus dans son programme électoral, il a promis d'éradiquer le chômage à travers une refonte des assemblées élues, qui auront la tâche de créer, a-t-il expliqué, des postes d'emploi en créant des entreprises, selon la spécificité de la région. Le candidat à l'élection présidentielle s'est également engagé à «ne plus permettre aux walis de faire de la politique» car, selon lui, ces derniers représentent l'Etat et non des personnes. «Je vous promets, si je suis élu, de limiter la fonction du wali aux tâches administratives. Celui-ci sera uniquement l'exécutant et n'aura plus le droit de distribuer les logements et les marchés. Je m'engage aussi à bannir le clientélisme», a-t-il dit. M. Rebaïne a, d'autre part, lié la justice sociale à la liberté d'expression, précisant qu'«il serait, dorénavant, inadmissible d'accepter qu'un journaliste soit pénalisé ou poursuivi en justice pour ses articles». «Nous ne sommes pas là pour régler les comptes des uns et des autres, mais pour construire le pays. Je tiens à vous dire que je suis le seul candidat de l'opposition dans cette course électorale qui aspire à un Etat de droit», a jouté M. Rebaïne. À ceux qui prétendent que le pays est en danger, il a répondu que «l'Algérie se porte bien, et est hors de danger». «L'Algérie va bien et la stabilité a été instaurée par le peuple et non pas par ceux qui gouvernent», a-t-il encore ajouté, appelant la population de Bouhadjar à voter massivement pour lui le jour J. R. N.