À trois jours de la 50e finale de la coupe d'Algérie que disputera son équipe au stade Mustapha-Tchaker de Blida face à la JSK, l'entraîneur Fouad Bouali estime que les deux équipes partent à chances égales. C'est sa quatrième finale qu'il disputera ce 1er mai. Il est comblé et très optimiste, il nous en parle. Liberté : A trois jours de la finale de la 50e édition de la coupe d'Algérie qui vous opposera à la JSK, comment se présente pour vous cette rencontre ? Fouad Bouali : Dans de bonnes conditions. Il est vrai que cette longue trêve a quelque peu cassé notre élan, mais on s'est bien préparé en conséquence. Le match qu'on a disputé vendredi face au CABBA, pour le compte du championnat, nous a permis d'avoir une idée précise sur l'état de préparation de chaque joueur. J'ai dit aux joueurs qu'il fallait rester concentré pour ne pas rater cette rencontre, on a certes gagné, mais ce n'était pas évident face à une équipe qui s'est contentée de jouer derrière durant toute la partie. On a tiré les enseignements utiles de cette rencontre qui vont nous servir de base de travail pour préparer la finale. Mes joueurs ont fourni un match correct qui va nous permettre de rester en course pour une place sur le podium. Pour revenir à votre question, je dirais tout simplement qu'on n'a pas besoin de parler trop aux joueurs, ils sont motivés de facto, car chacun veut enrichir son palmarès. Je sais que tout le monde veut gagner cette coupe, il y a une grande envie et une détermination au sein du groupe, on va essayer de lui donner un coup de main pour qu'il puisse arriver à atteindre cet objectif. La rentrée de Hocine Meterf face au CABBA a été interprétée différemment. Peut-on avoir une explication ? Il n'y a absolument rien de spécial sur le cas de ce joueur. On a suivi tout le protocole pour qu'il puisse rejouer avant la fin de saison, on l'a encouragé durant la période de sa blessure, jusqu'au jour où on a senti qu'il s'est totalement rétabli. On l'a fait donc jouer pendant 15 minutes, il a répondu positivement à nos attentes. N'oubliez pas qu'il a travaillé très dur pour revenir à la compétition. On a tous paniqué lorsqu'il s'est blessé. Maintenant qu'il s'est rétabli, c'est une bonne nouvelle pour tout le monde. Peut-on connaître votre programme avant le 1er mai ? On va entrer en stage bloqué du côté de Blida où on effectuera une séance par jour jusqu'au jour J. C'est une préparation spécifique, car il s'agit d'une finale et pas d'un match de championnat, c'est différent. On se prépare à toutes les éventualités, à savoir jouer 120 minutes et même les tirs au but qu'il faut prendre en considération. C'est dire qu'on n'a rien négligé, les joueurs sont très concentrés et travaillent d'arrache-pied pour être prêts et fournir un grand match. On axera aussi notre travail sur le volet psychologique, important lors de cette finale. Je vous l'ai dit, on ne va pas trop parler, mais juste dire les mots qu'il faut afin de ne pas lasser les joueurs. Je sais par contre que nous allons aborder cette finale avec beaucoup d'enthousiasme et de motivation. Les joueurs rêvent de remporter cette coupe, notamment ceux qui l'ont perdue la saison passée, donc il y aura une double motivation pour cette rencontre. M. Bouali veut aussi améliorer son palmarès personnel, n'est-ce pas ? Je ne vous le cache, le fait d'arriver à cette finale est déjà un bon résultat, je ne regarde pas les choses de ce côté-là, l'essentiel pour moi est que le club remporte cette coupe, on gagne d'abord par notre travail qu'on fait régulièrement, ensuite pour tout le monde, y compris le garde matériel, le chauffeur, le soigneur. Il y a tout un groupe derrière cette équipe qui veut goûter aux joies de la coupe. Je m'en fous de mon palmarès personnel, l'essentiel est qu'il y ait une satisfaction collective, c'est tout ce qui m'importe. J'ai déjà perdu une finale en 2001 face à Beni Thour, lorsque j'étais manager général du WAT. Une année après, en 2002, j'étais adjoint entraîneur de Boualem Charef au WAT, et on l'a remportée face au MCO. En 2009, je l'ai perdue contre la JSMB, alors que j'étais coach du WAT. Ce sera donc une autre finale pour moi, et cette fois, c'est différent. L'équipe n'enregistre pas des défections de joueurs ? Pour le moment, tout le monde est là, mais sachez qu'il y aura des joueurs sur le terrain, sur le banc et d'autres dans les tribunes, c'est la loi du football, on ne peut pas faire rentrer tout le monde, on va faire un choix qui se rapproche au mieux des joueurs les plus en forme. D'ici là, on arrêtera notre onze rentrant, en prenant en considération plusieurs critères. Soyez sûr que les meilleurs seront alignés, je ne peux pas vous dévoiler dès maintenant mon équipe pour des raisons évidentes. Quelle appréciation faites-vous de votre adversaire, la JSK ? D'abord, cette belle et alléchante affiche JSK-MCA donnera du plaisir à tout le monde. La JSK reste une belle équipe, son coach Aït Djoudi a fait un excellent travail de fond, il y aura deux équipes qui ont le même potentiel, on part à chances égales. On saura toutefois comment contrer cette équipe, on a notre idée sur son jeu, ses points forts et ses points faibles. Moi, je vois une finale plutôt très tactique. Les deux clubs se connaissent parfaitement, on connaît le jeu de la JSK et vice-versa. On a déjà joué deux matches en championnat, on les a battus à l'aller, ils nous ont battus au retour, ce sera donc la belle entre nous. Quel est votre message à la veille de cette 50e finale ? Je l'ai dit, il y aura deux très grands clubs algériens au parcours final, c'est une preuve que ce sera un grand match plein de suspense et de qualité. Ce n'est pas tous les jours qu'on joue une telle finale qui captive, comme vous le savez, toute la population sportive, pas uniquement celle des deux équipes. C'est une véritable fête du football national. Nous avons donc eu l'honneur avec la JSK d'aller jusqu'au bout de notre parcours et, par-là même tenter lors de cette finale d'offrir un beau spectacle. Il s'agit avant tout de deux grands clubs algériens qui ont fait l'histoire du football par leur palmarès et leur popularité. On fera honneur au public algérien, li y aura au bout un seul gagnant, ce sera la sportivité et le fair-play. R. A Nom Adresse email