La mesure, qui sera appliquée dans le cadre de la loi de finances 2015, se traduira par de substantielles augmentations pour les "smicards" et autres salariés et retraités dont les revenus mensuels sont indexés sur le SNMG. Les travailleurs algériens sont "la pièce maîtresse de la sphère de la production, de l'industrie et des services" et sont, de ce fait, au centre de la politique nationale de développement. Cet avis a été exprimé, le 30 avril dernier, par le président de la République, nouvellement réinstallé dans sa fonction de premier magistrat du pays. Dans un message qu'il leur a adressé, à l'occasion de la Journée internationale des travailleurs, Abdelaziz Bouteflika s'est félicité "des avancées remarquables" réalisées sur les plans économique et social, ainsi que de "la nette amélioration" des rémunérations des salariés, suite aux réévaluations successives opérées depuis 2001, à la révision de la grille des salaires, aux changements apportés au régime indemnitaire (secteur de la Fonction publique) et aux conventions collectives (secteur économique). Le chef de l'Etat a, en outre, évoqué l'"évolution régulière" des pensions et allocations de retraite, grâce aux augmentations périodiques effectuées dans le cadre de la loi ou à titre exceptionnel. Le message du président de la République a aussi relevé l'"importance" de la formation et de la qualification des ressources humaines, en invitant le secteur économique (public et privé) à "augmenter la productivité" aux fins d'exporter des produits hors hydrocarbures et pour "assurer à notre pays les conditions d'un développement durable". Pour Bouteflika, "nous sommes en capacité de construire un pays fort, moderne et d'avant-garde". Deux autres priorités ont été, par ailleurs, invoquées, à savoir : la bataille pour l'emploi, notamment pour les jeunes diplômés, et celle liée à la compétitivité des entreprises. "Les deux batailles, il nous faut les mener, simultanément, tous ensemble et pas les uns contre les autres", a explicité le chef de l'Etat. Dans son message aux travailleurs, ce dernier a enfin annoncé la prochaine mise en œuvre "pleine et minutieuse" du pacte national économique et social de croissance, approuvé, le 23 février 2014, au cours de la rencontre tripartite, par le gouvernement, la direction nationale de l'UGTA et le patronat, public et privé. Le lendemain, soit le 1er mai, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, révèle le cadeau de Bouteflika aux travailleurs. Dans une déclaration à la presse en marge de la visite effectuée à l'Entreprise portuaire d'Alger (Epal), à l'occasion de la Journée internationale des travailleurs, ce dernier a, en effet, indiqué que l'annulation de l'article 87 bis du code du travail est prévue dans la prochaine loi de finances, laquelle sera soumise à l'APN. Le ministre a, en outre, attesté qu'"un autre article relatif à la redéfinition du Salaire national minimum garanti (SNMG) est également prévu dans cette loi". Le jour même, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a salué la décision du chef de l'Etat, relative à l'abrogation de l'article 87 bis, en se félicitant de "l'intérêt accordé par le président Bouteflika au monde du travail". Selon lui, "quelque 1,1 million de travailleurs de la Fonction publique" pourraient "voir leur salaire doublé à la faveur de l'annulation de cet article". Le premier parti politique à réagir au message de Bouteflika est le RND. Dans un communiqué rendu public, la veille de la célébration de la Fête des travailleurs, il a salué "les augmentations salariales prévues suite à l'annulation de l'article 87 bis et la redéfinition du SNMG". Ces décisions traduisent, selon le RND, "le respect des engagements" contenus dans le programme présidentiel et "la consécration du pacte social et du dialogue entre les partenaires sociaux". H. A Nom Adresse email