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“Dites aux candidats que nos enfants meurent�
Les oubliés de la campagne : ils sont à Maqaria, Baraki et Béni Messous
Mourad Belaïdi
Publié dans
Liberté
le 05 - 04 - 2004
Au cœur de la capitale, des centaines de familles continuent d’habiter dans des bidonvilles. À elles seules, les communes de Maqaria (ferme Ben-Boulaïd) et de Béni Messous (quartier Céleste) comptent plus de 1 200 baraques. C’est le dernier recensement effectué par les deux mairies respectives.
Les bidonvilles sont là depuis plus de 15 ans. Comment en est-on arrivé à cette situation ? La plupart disent qu’ils ont fui la barbarie du terrorisme. Certains viennent de la périphérie
d’Alger
, notamment Baraki, Larbaâ et Sidi Moussa, et d’autres de Médéa et
Relizane
.
“Je suis ici depuis 1987 et je suis venu de la wilaya de Mila à la recherche d’un travail pour nourrir une famille de 7 personnes. N’ayant pas où m’abriter, j’ai construit cette baraque et j’ai ramené ma famille une année après. Avant il n’y avait pas tout ce monde et maintenant c’est devenu invivable�, raconte un quinquagénaire du quartier Céleste, qui compte plus de 500 bidonvilles dans la commune de Béni Messous.
L’horrible face cachée de Béni Messous
Il a fallu se renseigner pour trouver l’emplacement de ces baraques situées au cœur de la commune sur le bas-côté de la rue faisant face à l’hôpital. Pour y accéder, il faut descendre en empruntant un chemin difficilement praticable, en évitant un incroyable amas d’ordures. Nous nous sommes arrêtés devant une petite bicoque qui vend de tout, allant des cigarettes au pain. Nous lui avons demandé de nous présenter des membres de l’association des habitants de ce bidonville, en relation permanente avec l’APC. Cette association a pour rôle d’être l’intermédiaire entre la population et les autorités. “Vous êtes venus au mauvais moment. Personne n’est là aujourd’hui�, nous répond le petit commerçant. À la vue de l’appareil photo de notre photographe, des enfants, âgés entre 3 et 5 ans, ont accouru de partout demandant à ce dernier de les prendre en photo. Ces innocents enfants sont livrés à longueur de journée à eux-mêmes, errant à proximité des ordures et d’un oued d’eaux usées, qui passe au milieu de ce “village�. Toutes sortes de maladies y prolifèrent et différentes infections y sont fréquentes.
“On lui livre le pain tôt le matin, les chats pissent dessus et après, on le mange�, nous lance une jolie petite fille tout en rigolant. Notre présence a été vite remarquée et des personnes, les unes après les autres, nous ont rejoints. “Il y a des enfants qui ont 16 ans et qui sont nés ici. La plupart sont frustrés et psychologiquement affectés. Rares sont ceux qui ont atteint le niveau de terminale. La drogue, la délinquance et la prostitution sont devenues légion�, s’indigne un père de 5 enfants. Et d’ajouter : “Il ne faut pas croire et juger ces familles comme étant des hors-la-loi et des opportunistes, car la plupart d’entre elles sont très pauvres.�
Les réseaux d’assainissement sont quasiment inexistants. Toutes les eaux usées sont directement déversées dans les alentours de ces constructions ou carrément dans l’oued qui les traverse. Un oued d’eaux usées stagnantes. Les odeurs putrides dégagées rendent l’atmosphère insupportable, surtout en été. Les habitants se sont débrouillés, en cotisant pour installer des compteurs collectifs afin d’alimenter le quartier en électricité.
“18 à 20 familles ont un même compteur et nous partageons la note de la facture qui s’élève, comme la dernière fois, à 35 000 DA. Quant à l’eau, comme vous le voyez, nous avons aussi cotisé pour mettre en place ces robinets collectifs�, nous explique un des habitants.
“Ne nous parlez pas d’élection !�, nous a répondu avec rage un vieux en brandissant sa carte de vote. “Nous avons fait notre devoir de citoyen à chaque rendez-vous électoral. Et à chaque fois, vous voyez défiler tous les représentants des partis convoitant nos voix en nous promettant de nous prendre en charge. Mais, les élections passées, personne ne nous regarde. Dites aux candidats que, ici, nos enfants meurent !� Et à un autre de reprendre : “Nous avons des cartes de vote, mais l’APC refuse de nous délivrer des certificats de résidence, document exigé entre autres, pour la scolarisation de nos enfants. Le dernier de nous a au moins 8 ans de résidence dans cet endroit. Mais je vous le dis et écrivez-le, c’est un document que vous pouvez obtenir par le biais d’intermédiaires pour 1 000 DA au niveau de l’APC, et c’est comme ça que tout le monde fait ici. C’est ça la réalité dans notre pays.�
Nous avons appris que de nouvelles familles s’installent du côté de l’oued de Béni Messous. Parmi elles, il y a celles venues de Climat-de-
France
, un autre quartier
d’Alger
.
Ferme Ben-Boulaïd, la honte de Maqaria
Le même tableau est à dresser dans l’immense bidonville de la commune de Maqaria dans le lieudit Ferme Ben-Boulaïd. Plus de 600 baraques sont anarchiquement plantées. Les habitants sont venus de Sidi Moussa, de Larbaâ, de La Montagne (quartier populaire
d’Alger
) et de plusieurs autres villes de l’intérieur. Il y a des familles qui sont installées là depuis 1990.
À l’origine, cette ferme ne comptait que 12 maisons laissées par les colons. “C’était un endroit paradisiaque avant la venue de tout ce monde ! Je ne les blâme pas, car chacun a ses raisons. Mais ça a trop duré, il faut que l’État trouve une solution à tous ces malheureux�, nous explique une mère de famille, 45 ans, née dans cette ferme. Aujourd’hui, les habitants, en collaboration avec l’APC, n’acceptent aucun nouveau venu.
Mais il y a des familles qui font, petit à petit, des extensions jusqu’à planter une nouvelle baraque, mettant tout le monde devant le fait accompli.
Un autre phénomène est aussi à signaler et auquel les autorités ne semblent pas prêter attention.
Certaines familles sur le point de quitter le bidonville vendent leur habitation à de nouveaux venus. Les prix varient entre 250 000 et 400 000 DA. Dans ce baraquement, l’électricité et l’eau sont aussi “collectives�. Ceux disposant de plus de moyens ont payé la somme de 30 000 DA pour l’installation d’un compteur individuel. À l’entrée de ce bidonville, juste sous un pont construit il y a plus de dix ans pour le passage aérien du métro
d’Alger
, est planté un immense amas d’ordures. On se croirait à la grande décharge de Oued Smar. Même une carcasse de bus et une grue y sont abandonnées. “Quand les ordures débordent jusqu'à bloquer le passage, on fait du volontariat pour le nettoyage. On cotise de nos poches pour la location de camions. Toujours est-il, ce n’est pas une solution, car ça redevient rapidement comme avant. Il y a même des citoyens des communes avoisinantes qui viennent y jeter toutes sortes de détritus. L’ancien maire avait promis de clôturer cet endroit, unique solution à ce problème. Mais, après son départ, ce projet est tombé à l’eau.�
Le maire en question avait adressé, en mars 1999, une correspondance au gouverneur du Grand-
Alger
l’invitant à classer ce bidonville zone de transit. Mais aucune réponse ne lui a été signifiée à l’époque.
“Nous demandons aux autorités, s’il y a vraiment une volonté de trouver une solution, de nous céder ce terrain qui est d’ailleurs accidenté, pour qu’on puisse y construire des maisons décentes�, proposent les habitants du bidonville de Maqaria.
M. B.
Le vice-président de l’APC de Béni Messous
“Ce problème nous dépasse�
Le vice-président de l’APC, M. Hachani Mohamed, chargé du social dans la commune de Beni Messous, estime que le problème du bidonville dépasse et de loin la commune, qui ne dispose pas de budget pour y faire face. “C’est un problème qui relève de la wilaya à laquelle nous adressons chaque année, une mise à jour concernant le bilan et le recensement des familles qui y vivent. C’est un problème national.� Par ailleurs, M. Hachani a soutenu que cette crise a été aggravée par le dernier séisme et les inondations de Bab El-Oued.
L’État a puisé dans les logements prévus pour ces familles pour loger les sinistrés, suite aux deux catastrophes naturelles. D’ailleurs, les habitants de ces baraquements ont baissé les bras.
Quant au fait que ces baraquements datent de plus de 10 ans, le vice-président affirme qu’il ne peut être tenu pour responsable de la gestion antérieure. Concernant l’absence des réseaux d’assainissement au niveau du bidonville, il a reconnu l’incapacité de la commune à prendre en charge ce problème qui coûte cher à l’État, en termes de gestion des maladies causées par les eaux usées.
Le secrétaire général de la commune de Maqaria
“Des familles s’installent encore en catimini�
Dans cette commune qui compte plus de 600 baraques datant depuis plus de 15 ans pour certaines, le secrétaire général, M. Daoudi, affirme que ce problème ne relève pas de la commune et que c’est à l’État de le prendre en charge. Néanmoins, dans cette commune les réseaux d’évacuation des eaux usées au niveau du bidonville ont été récemment pris en charge par l’association en collaboration avec les habitants. À la question de savoir s’il y a encore des familles qui s’y installent, M. Daoudi reconnaît que malgré l’interdiction formelle de l’APC, il y a des familles qui le font en catimini avec la complicité de leurs proches déjà installés à cet endroit et qui mettent ainsi tout le monde devant le fait accompli une fois leurs enfants scolarisés.
M. B.
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