Considéré par beaucoup de spectateurs comme étant d'un niveau culturel très appréciable, même si la rue en est souvent l'espace privilégié, le quatrième art fait bon ménage sur les planches de l'une des collines oubliées, à savoir le village d'Agouni H'med relevant de la commune de Béni-Yenni. "L'association Azar (racine) en collaboration avec l'APC d'Ath Yanni, la direction de la culture, le théâtre régional Kateb-Yacine, en partenariat avec l'auberge de jeunesse de Beni-Yenni a renoué pendant une bonne semaine avec le 4e art, pour se mettre du baume plein les cœurs", dira le président de l'association culturelle Azar. En effet la 16e édition des soirées théâtrales d'Agouni H'med fut une bonne occasion de rencontres entre les jeunes et moins jeunes venus d'horizons différents mais convergeant par la muse. "Azar nous a permis de voyager à travers les multiples thèmes des différentes troupes théâtrales, après rupture du jeûne, car sur les hauteurs de la Kabylie, hormis le loto et les jeux de cartes aux café, les autres loisirs, partagés en mixité notamment sont hors de portée, pour ne pas dire inexistants et pour y accéder, il faut être en ville !", s'exclame une femme d'un certain âge qui vient d'Alger pour passer ses vacances. Notons que cette 16e édition, un honneur pour les jeunes qui sont restés fidèles à la tradition, et ce malgré les contraintes, a été dédiée à la mémoire de deux enfants du village, les regrettés Abderahmane Mechouet et Nazim Metref. Une bonne semaine, du 19 au 24 du mois en cours, c'est tellement court pour accueillir des artistes de tous horizons ayant pour seul point commun la pratique théâtrale, avec des troupes en provenance d'Akbou à Larbâa N'Ath Irathen, en passant par Iferhounène, Taqerboust et autres localités de Tizi Ouzou et de Bouira. Le défilé artistique est un régal avec des animateurs et acteurs de renommée, à l'exemple de Siouani Arezki, dans la peau de Dda Meziane, Hadjadj Moussa, cheb Billal junior... Par ailleurs, tout le long des soirées, les activités abritées dans la grande cour du CFPA, en plein air, il a été remarqué une fréquentation assidue des villageois qui s'adonnaient à une convivialité et une mixité respectueuse des valeurs ancestrales. Une expérience que d'aucuns auraient aimé prolonger jusqu'à la fin du mois du Ramadhan. En fin de parcours, une prise de parole qui redonne espoir et rend hommage à "une personne charitable qui ne lésine jamais sur les moyens, lorsqu'il fallait intervenir et porter secours aux démunis ou encore œuvrer à faciliter les choses pour la bonne initiative. H. Y. Mellak reçoit par la même occasion tous les honneurs", insiste M. Mehareb, président de l'association culturelle porteuse de ce projet depuis des lustres. L. B. Nom Adresse email