Le village d'Agouni-Ahmed, dans la commune de Beni Yenni, renoue cette année encore, pour être fidèle à la tradition, avec le quatrième art pour égayer ses soirées ramadhanesques qui "doivent sortir de la seule occupation de compter les pions du loto en solo ou encore de rouler les dominos, en assistant aux prestations artistiques et culturelles de nos jeunes et des troupes qui nous viennent de plusieurs localités lointaines ou voisines", dira Ahmed, un participant. C'est en effet en parfait engagement des membres du comité du village et en collaboration avec l'APC d'Ath Yenni que l'association culturelle Azar (Racine) organise "les nuits théâtrales". Une rencontre qui a tous les mérites d'un festival qui rassemble les jeunes et moins jeunes des deux sexes. Après l'ouverture officielle annoncée jeudi soir, à 22 heures, en présence du P/APC d'Ath Yenni, les organisateurs des nuits théâtrales présentent un panel d'activités sous forme d'un programme réparti sur les troupes venant de plusieurs régions. Ainsi, pour la première nuit, le public des Ath Yenni s'est régalé devant les planches où les jeunes de Taourirt Mimoune leur donnent une prestation théâtrale digne de professionnels, intitulée "Mar n'dama tekad ukbel" (si seulement les regrets venaient en premiers). Des séquences sur la société et les mutations qui surgissent. Comment s'y prendre, par la raison ou par l'affection ou les sentiments. Pour la soirée du vendredi, "El-hamla", une pièce jouée par une troupe venant de Bordj Menaïel, suivie par les jeunes d'Ath Ouabane, un village connu pour ses multiples activités culturelles et associatives. "SOS Nature" est une mise en scène sur la tragédie que l'insouciance de l'homme cause à l'environnement. Des anecdotes sur les pratiques quotidiennes et le lot d'incivilités. Enfin, une semaine de soirées théâtrales à Agouni-Ahmed donnera sans doute un coup de starter pour d'autres associations villageoises qui reviendront sur terrain après un petit arrêt conjoncturel. C'est le cas de l'association culturelle "Asafu" de Taourirt El-Hadjadj qui débutera la semaine prochaine ses activités estivales et ramadhanesques. "Les multiples écrans de l'unique télé nationale ne nous offrent pas grand chose, c'est l'occasion pour nous de découvrir les amateurs des planches et, au bout du compte, tout va pour le mieux car on ne regrette pas ces soirées, c'est un régal", dira un villageois. Signalons que les artisans bijoutiers vont se mettre de la partie pour organiser le salon ou la fête du bijou pour bientôt. Une réunion s'est tenue ce mardi 16 juillet pour fixer les objectifs de la fête et la mise en place des stands d'une manière la plus rationnelle. Décidément on ne s'ennuie pas quand la volonté des jeunes cadres associatifs bat au rythme des échanges interactifs. L B. Nom Adresse email