Sportifs, entraîneurs, présidents de club et observateurs locaux condamnent avec les termes les plus forts les actes de violence enregistrés dans nos stades. Mobilisées dans le cadre de la caravane de sensibilisation contre la violence dans les enceintes sportives, organisée vendredi à Mila, la communauté sportive et la société civile sont unanimes : "Cette violence, qui altère profondément la noblesse de la pratique sportive, doit cesser." Participant à cette action organisée par la DJS de Mila et Ness El-khir Chelghoum-Laïd, des footballeurs dont d'anciens internationaux, des entraîneurs et des présidents de club de football, tout en déplorant la violence aveugle qui secoue nos stades, en appellent à la conscience de la population sportive pour que cesse ce regrettable phénomène. Bachir Douadi, ex-international et ancien joueur de la JSK, approché sur la pelouse du stade communal de Grarem-Gouga, où il participait, ce vendredi, à cette action de sensibilisation, nous dira : "J'appelle les sportifs et leurs fans à faire des stades des espaces de distraction, de plaisir et de compétition loyale et non des arènes où s'expriment cruellement la violence, la haine et l'inconscience." Pour sa part, Azaroual Abdelhamid, ancien entraîneur de football, qualifie la violence dans les stades de grave dérapage et de fléau qu'il faut combattre. "Il faut tout faire, mobiliser tous les moyens, judiciaires compris, pour que disparaisse, au plus vite, ce fléau. Il faut ancrer le fair-play dans les esprits et en faire un réflexe", nous dira-t-il. Le porte-parole du CB Mila, Ahmed Hiour, a, quant à lui, plaidé pour la mise en place de nouvelles mesures et des lois pour parer à ce fléau qui ne cesse de prendre de l'ampleur. "Ce problème doit être réglé par des lois", clamera-t-il. Les observateurs locaux ont, quant à eux, une toute autre explication du phénomène. Faisant un lien entre la violence en général et la drogue, l'un d'eux estime : "Ce sont les drogués qui sont derrière cette violence qui sape aussi bien les enceintes sportives que la rue." Pour le président de Ness El-khir Chelghoum-Laïd, Mohammed Salah, la mort du joueur de la JSK, le Camerounais Albert Ebossé, est une "honte". Rappelons que la caravane de sensibilisation organisée à Mila a parcouru les rues du chef-lieu de wilaya avant d'effectuer une descente dans le stade communal de Grarem-Gouga, où ses animateurs se sont adressés au public venu suivre la rencontre opposant le NRBG local et son hôte l'E Bouaâkal, comptant pour la deuxième journée du championnat interrégions.