Boualem Charef, l'entraîneur du Mouloudia d'Alger, est confronté à une situation sans précédent au MCA, à savoir celle de l'obligation de réaliser des résultats avec sa nouvelle équipe en un laps de temps très court. Il faut dire que Boualem Charef avait, certes, réalisé de bonnes performances avec son ancien club, l'USM El-Harrach, avec peu de moyens, mais il faut admettre qu'avec le Mouloudia d'Alger, c'est une toute autre histoire, dans la mesure où c'est un club très exigeant où une pression terrible est exercée par ses supporters qui exigent toujours des victoires. Or du côté de Lavigerie, Charef n'avait pas souffert de ces paramètres, au contraire, il travaillait dans une sérénité absolue, et surtout sur le long terme, ce qui lui a permis de rester à la tête d'Essefra durant cinq saisons. Désormais, avec le doyen des clubs algériens, Boualem Charef découvre la réalité amère d'un club qui joue toujours avec une grande pression. Sinon comment expliquer qu'au bout de six journées, le public commence déjà à insulter Charef. Jeudi dernier face à l'ASMO au stade de Bologhine, les camarades de Gourmi ont été forcés au partage des points sur leur terrain devant de milliers de leurs supporters qui, visiblement mécontents de ce semi-échec concédé face au nouveau promu, avaient commencé à insulter Charef et ses joueurs. Chose que l'entraîneur mouloudéen n'avait pas connu du temps où il était à El-Harrach. La question qui devrait être posée est de savoir si Charef pourra résister à l'énorme pression du peuple mouloudéen ? Surtout que les Vert et Rouge sont parvenus à gagner deux rencontres seulement en six journées, et concédé trois match nuls et une seule défaite. Un bilan peu reluisant pour Charef et son équipe qui aspirent disputer les premiers rôles. Le prochain match à Bel-Abbès face à l'USMBA est d'ores et déjà capital pour une équipe mouloudéenne en manque de confiance, en ce début de championnat. S. M.