En dépit des appels de détresse lancés aux autorités compétentes notamment en ce qui concerne le manque de générateur d'hémodialyse et de personnel qualifié, les malades présentant une pathologie néphrologique souffrent le martyre au quotidien. Le calvaire des insuffisants rénaux dialysés dans la commune de Tamanrasset et les localités environnantes ne connaît toujours pas son dénouement. En dépit des appels de détresse lancés aux autorités compétentes notamment en ce qui concerne le manque de générateur d'hémodialyse et de personnel qualifié, les malades présentant une pathologie néphrologique souffrent le martyre au quotidien. Sans parler du comportement de certains médecins et paramédicaux "dépourvus de conscience professionnelle", l'unité d'hémodialyse de l'établissement public hospitalier Mesbah-Baghdadi d'Amechouen, dotée de 10 générateurs dont 4 sont en panne depuis plus de 15 jours, fonctionne au-dessus de ses capacités. Ce qui a exacerbé davantage le problème. Hormis les 46 patients bénéficiant régulièrement de séances d'hémodialyse, d'autres, étant à la merci de la disponibilité du générateur d'urgence, meurent à petit feu. Il suffit de se rendre au service des dialysés auprès de cet hôpital pour confirmer ce constat amer. Dans la salle d'accueil, on n'entend que des cris d'indignation poussés par des malades qui s'élèvent contre l'insouciance et l'indifférence du personnel médical de service. "On se croirait dans la jungle. Mon programme de dialyse n'a jamais été respecté à cause de la désorganisation caractérisant ce service sensible", dit un malade. En effet, les quelques minutes passées à l'unité d'hémodialyse nous ont permis de prendre conscience de ce qu'endurent les patients de cette région du Sud. L'absence de déontologie du corps médical est la maladie qui affecte sérieusement ce secteur névralgique nonobstant la foultitude de réformes entreprises par le ministère de tutelle. Nous nous sommes rapprochés de l'administration où on a justifié la donne par la pression vécue dans cette unité et la panne des quatre nouveaux générateurs, mis hors service à cause d'un problème de réglage. "La direction a pris attache avec l'entreprise de maintenance IMC (Industries médico-chirurgicales) basée à Rouiba (Alger) pour réparer tous les appareils en panne et décompresser le service où sont traités 46 insuffisants rénaux réguliers outre les dialysés d'urgence", affirme-t-on. Joint par téléphone, le directeur de l'EPH, Bika Abdelkader, a tenu à expliquer, pour sa part, que "le manque du personnel médical n'est pas spécifique à l'hôpital de Tamanrasset, puisque le problème se pose dans toute la wilaya, ce qui n'est pas sans se répercuter sur la gestion du service d'hémodialyse, lequel est, faut-il le signaler, le seul pour toute la commune et les municipalités mitoyennes. Il est tout à fait logique qu'on enregistre des débordements de part et d'autre. Néanmoins, le malade doit être compréhensif. La solution préconisée par les autorités consiste en la réalisation d'un nouveau centre d'hémodialyse dont les procédures sont en phase d'étude", conclut notre interlocuteur.