La rencontre, qui a duré hier plusieurs heures, a permis de faire un tour de table de questions aussi importantes que la retraite après vingt-cinq ans de service, le statut particulier de l'enseignant et l'ouverture de postes budgétaires. Très attendue, notamment par les enseignants, la réunion, tenue, hier, au siège du ministère de l'Education nationale entre les représentants du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et le ministre de l'Education nationale, en présence de son chef de cabinet, semble avoir débouché sur un compromis. En effet, les deux partenaires ont réussi à trouver un terrain d'entente pour transcender les malentendus et trouver des solutions aux revendications du Cnapest. “Nous avons débattu officiellement des problèmes des enseignants ainsi que leurs revendications durant presque trois heures”, a affirmé M. Mériane, le représentant du Cnapest. Parmi les doléances soulevées lors de cette rencontre : le problème du statut particulier, la retraite après 25 ans de service et l'augmentation des salaires. “Le ministre a refusé catégoriquement la revendication de l'augmentation des salaires, mais il a donné l'accord pour ouvrir des postes budgétaires ainsi que la revalorisation des copies du baccalauréat”, rapporte Mériane. Il explique, par ailleurs, que les postes budgétaires annuleront les heures supplémentaires aux enseignants. À propos du dossier de la retraite et du statut particulier, Benbouzid a proposé de l'étudier durant des journées d'étude. La date du 28 novembre est fixée pour réunir les deux parties pour plancher sur la question. “Bien que le ministre ait refusé la sortie des enseignants après 25 ans, il propose de comptabiliser les années de travail à partir de leur première année d'étude à l'Ecole normale, puisque nous avons commencé à payer nos cotisations depuis le début de notre formation”, ajoute notre interlocuteur. En outre, le ministre a arrêté la date du 12 décembre prochain pour la journée d'étude qui concerne le statut particulier du professeur de l'enseignement secondaire. Cette rencontre, même si elle n'a pas débouché sur quelque chose de palpable, a le mérite d'avoir eu lieu. D'abord, elle permet de dissiper les nuages qui planaient sur le bon déroulement de l'année scolaire à travers la menace de grève, brandie il y a quelques jours par ce syndicat. Ensuite étant une reconnaissance de facto à ce syndicat, cette rencontre ne manquerait pas de créer un nouveau climat entre le syndicat et le ministre de l'Education qui se sont, jusque-là, parlé, mais sans s'écouter. Osmane Redouane : “C'est une parade” “C'est une parade, nous revendiquons la prise en charge de nos doléances”, a déclaré Osmane Redouane, le coordinateur du Conseil des lycées d'Alger. Selon lui, l'espace des négociations n'est pas entre les mains du ministère de l'Education nationale et la décision revient au Chef du gouvernement ainsi qu'au ministre des Finances. “Nous ne voulons pas des journées d'étude à l'image des fameux ateliers de travail lancés l'année dernière, nous revendiquons la prise en charge réelle de nos revendications”, ajoute le premier responsable du CLA. Pour lui, les journées d'étude n'apporteront pas de nouvelles choses concernant les requêtes des enseignants, notamment l'augmentation des salaires, le dossier de la retraite ainsi que le statut particulier. “Le Chef du gouvernement était radical concernant ces dossiers”, regrette-t-il N. A.