Plus d'une centaine d'éléments présumés du groupe armé nigérian Boko Haram ont été tués et environ 200 autres arrêtés lors d'un coup de filet mené par les forces de défense et de sécurité camerounaises ayant donné lieu à des affrontements la veille dans la nuit dans le nord du pays, révèle un bilan communiqué samedi soir par une source sécuritaire. Ces pertes dans les rangs de Boko Haram ont été enregistrées lors d'une "opération de bouclage" effectuée par l'armée de l'air et le Bataillon d'intervention rapide (BIR), unité d'élite de l'armée nationale, dans la nuit de vendredi à samedi à Doblé, localité de la région de l'extrême nord à la frontière avec le Nigeria, selon cette source. Au cours de la même nuit, 23 civils camerounais sont morts et un village entier brûlé lors d'une attaque attribuée à Boko Haram contre Mozogo, localité de l'arrondissement de Mokolo qui accueille plus de 8000 réfugiés nigérians installés dans un camp de fortune et dont 5 d'entre eux avaient été tués lors d'une escalade de violence orchestrée en novembre par cette organisation terroriste. Selon les mêmes sources, les combats ont duré presque six heures (de 18h locales à pratiquement minuit), qui ont opposé l'armée camerounaise aux membres présumés de Boko Haram dans la nuit de vendredi à samedi. Par ailleurs, trois soldats de l'aviation camerounaise ont en revanche été "grièvement blessés lors d'un bouclage avec le BIR au cours de la même nuit à Mora", selon des sources sécuritaires.