La série des scandales impliquant certains édiles dans des affaires de gabegie continue d'alimenter les suspicions des uns et des autres après la décision du wali d'Oran de mettre fin aux fonctions de 27 élus, dont 7 maires, dans 26 communes de la wilaya d'Oran, avons-nous appris, mercredi, de source confirmée. Cette mesure, prise par Abdelghani Zaâlane, intervient dans le cadre d'une série de "mises à niveau" des structures municipales qui pâtissent particulièrement de lacunes en matière de gestion rationnelle dans les affaires courantes des communes de la wilaya. Selon notre source, le wali d'Oran s'est fixé comme objectif primordial d'assainir le secteur des mauvais gestionnaires qui sont nourris par des convoitises personnelles. En d'autres termes, on avertit que l'année 2015 sera celle de l'assainissement et du limogeage des élus susceptibles d'avoir trempé dans des affaires de concussion. Les 27 élus, qui ont été révoqués par le wali, sont mis en cause dans des affaires de passation de marchés contraire à la réglementation en vigueur et mauvaise gestion. En avril de l'année écoulée, le wali a mis fin aux activités de 10 fonctionnaires pour abus de pouvoir et utilisation des services publics de la wilaya à des fins personnelles. En mai de la même année, 3 maires et 9 élus, officiant dans des assemblées communales, ont été relevés de leurs fonctions suite à des poursuites judiciaires à leur encontre. Tout récemment encore, le wali d'Oran a révoqué le P/APC de Mers El-Kébir pour mauvaise gestion et passation de marchés non conformes, alors qu'un élu de la commune d'El-Ançor a été condamné à une peine d'un an de prison ferme assortie d'une amende de 200 000 DA pour les chefs d'accusation de faux et usage de faux. La décision de limoger le maire de cette commune côtière d'Oran intervient 2 mois à peine après la suspension de 3 autres élus de l'APC de Mers El-Kébir pour passation de marchés publics et non-respect de la réglementation en vigueur. K. R. I.