Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, a appelé, hier, l'opinion publique et sportive à respecter le futur choix sportif de Nabil Fekir, et ce, quelle que soit sa prochaine destination, l'équipe nationale algérienne ou française. "Quel que soit le choix de Fekir, je le respecterai, et j'appelle tous les Algériens à respecter son choix, car un choix ne se discute pas !" martèle-t-il. Et d'ajouter : "Comme tout Algérien, je souhaite, bien sûr, que Fekir choisisse de jouer pour l'Algérie, son pays et le pays de ses parents. C'est un élément pétri de qualités que nous aimerions bien avoir avec nous. Nous avons besoin de joueurs qui s'engagent avec nous corps et âme et avec le cœur. Mais il faut savoir que c'est un joueur qui subit beaucoup de pression et qu'il évolue dans un grand club." Etincelant encore une fois dimanche soir avec Lyon contre Montpellier, et auteur de deux beaux buts, Nabil Fekir n'a toujours pas décliné son choix. À la fin du match, le conseiller du président Jean-Michel Aulas, Bernard Lacombe, a affirmé que "Nabil m'a appelé pour me dire : ‘J'ai changé d'avis, je reste avec l'équipe de France.' On a discuté un peu, c'est son choix, on n'a rien fait pour le pousser. Il a dit : ‘J'ai décidé, c'est comme ça. On ne verra qu'après si c'est un bon choix.' Ce soir, on a retrouvé un Nabil plein d'allant, libéré, ce qui nous a, sans doute, permis de remporter largement ce match", a-t-il ajouté. Cette révélation intervient 48 heures après celle du président de la FAF Mohamed Raouraoua, qui annonçait Fekir chez les Verts avant de se rétracter. "Fekir a effectivement appelé vendredi matin Gourcuff au téléphone pour lui faire part de sa décision de jouer pour l'Algérie. C'est pour cela que nous lui avons d'ailleurs envoyé le jour même une convocation, mais nous avons été étonnés de voir ce démenti sur le site du club de Lyon, ce qui prouve que son club a un rôle dans cette décision" , a-t-il dit. Une accusation à peine voilée contre la direction de l'Olympique Lyonnais quant à une pression exercée pour ne pas dire chantage contre Nabil Fekir. Et d'ajouter : "En tout cas, pour notre part, si Fekir a envie de porter les couleurs de son pays, nous lui disons bienvenue, mais s'il veut jouer pour une autre sélection nationale, nous lui souhaitons bon vent." Fekir a promis de trancher dans les prochains jours. Le feuilleton continue. S. L.