Après les passages éphémères de l'entraîneur belge Hugo Broos, puis du Corse François Ciccolini à la barre technique de la JSK, l'on pensait que la venue du coach français Jean-Guy Wallemme allait freiner l'hémorragie et stabiliser, un tant soit peu, la barre technique du club kabyle, mais voilà que, deux mois après avoir débarqué à Tizi Ouzou en provenance de Sidi Bel-Abbès, l'on murmure, ici et là, que l'ex-entraîneur du Racing de Lens et de l'AJ Auxerre est déjà sur un siège éjectable. Il est vrai que, jusque-là, une telle rumeur n'a pas été confirmée dans l'entourage de la JSK et, aux dernières nouvelles, le président Hannachi qui a effectué cette semaine un court séjour en France, aurait donné des instructions fermes pour laisser cet entraîneur travailler en toute quiétude, au moment même où des cercles douteux brandissent le spectre du limogeage et mettent carrément le couteau sous la gorge du coach kabyle. Au moment où la JSK tente de se serrer les coudes pour tenter de négocier une fin de saison difficile pour sauver les meubles et éviter d'hypothéquer sérieusement l'avenir du club en Ligue 1, il est certainement plus sage et, en tout cas, plus judicieux de rassurer le staff technique actuellement en place, depuis l'entraîneur en chef Jean-Guy Wallemme jusqu'à l'entraîneur-adjoint et préparateur physique, Driss Labane, en passant par l'entraîneur des gardiens de but, Omar Hamened, et d'installer un climat de sérénité au sein du staff et, par ricochet, au sein de toute l'équipe. Certes, Wallemme a assez d'expérience pour gérer toute cette grosse pression qui s'abat sur lui, notamment depuis l'amère élimination en Coupe d'Algérie face à l'Entente de Sétif, quand bien même le technicien français aurait, peut-être, fauté sur la composante de l'équipe alignée, la semaine passée, au stade du 8-Mai-45, où il avait mis, sur le banc, des valeurs sûres comme Yesli et Ihadjadène, mais force est d'admettre que l'entraîneur kabyle a besoin, avant tout, de réconfort moral et de soutien total de la part de tous ses dirigeants pour lui permettre de tenir au mieux son gouvernail et de mener la JSK à bon port. Et en dépit de l'épée suspendue au-dessus de sa tête, le coach français continue de trimer matin et soir au stade du 1er-Novembre pour tenter de requinquer son équipe et de préparer, dans les meilleures conditions possibles, le périlleux déplacement de son équipe à Oran où elle aura, certainement, fort à faire samedi face à la fringante formation de l'ASMO qui, elle aussi, reste sur une grosse déception engendrée par cette élimination en Coupe concédée sur son terrain, même face au MO de Béjaïa, alors que les gars de "Medina Jedida" rêvait d'un billet historique pour les demi-finales de Dame Coupe après plusieurs décennies de frustration dans cette épreuve populaire. Et pour faire face à toute cette adversité, Wallemme est obligé de travailler depuis quelques jours avec un groupe très restreint, puisque Ziti, Khiat, Kedidah et Yedroudj sont blessés et se soignent à l'infirmerie, Yesli était en France, Benlamri et Doukha étaient grippés, alors que Aïboud, Ihadjadène et Abdeldjallil ont été convoqués pour un regroupement en équipe nationale olympique. N'est-ce pas que, dans de telles conditions, le coach français de la JSK a certainement beaucoup de mérite en tenant le coup et en assurant convenablement son travail pour tenter de remettre le navire kabyle à flot en cette période de houle où le mieux est surtout de l'assister dans tous ses efforts et sa farouche détermination à sortir la JSK des marécages où on l'a sordidement enfoncée cette saison. M. H.