Les travaux des premières journées patrimoniales "Antique Aïn Témouchent", organisées sur deux jours par l'association Racines entrant dans le cadre du Mois du patrimoine, ont pris fin avant-hier avec une série de recommandations. Cette rencontre est annoncée comme une tentative de découvrir les mystères qui entourent l'histoire de la région et son patrimoine, à l'instar de Siga, royaume de Syphax, dominée par certaines ambiguïtés que les chercheurs et universitaires ainsi que les écrivains et intellectuels présents ont tenté d'éclaircir, et ce, en présence d'un grand nombre d'associations actives dans le domaine. Ces dernières ont été unanimes quant à l'importance que revêt ce colloque qui leur a permis d'échanger leurs idées et leurs expériences afin de parvenir à "l'écriture de la véritable histoire qui sera confiée entre les mains des générations futures". Selon Abdelkader Bensalah, président de l'association Racines, le but de cette rencontre est "de permettre à Aïn Témouchent de se distinguer sur le plan historique avec ses zones d'ombre, notamment en ce qui concerne l'histoire de Syphax absente sur la scène culturelle mais aussi et surtout pour réhabiliter certains sites qui datent de l'époque coloniale". De son côté, l'universitaire Bouiken Bahi Omar a estimé que ce colloque a permis de mettre l'accent au patrimoine algérien considéré parmi les priorités dignes d'intérêt, ce qui "incitera les intellectuels algériens en premier lieu à s'y consacrer et à se pencher sur des pans successifs de l'histoire de l'ancienne Albulae au temps des Numides". Mohamed Bacha, connu sous la plume de Moh Bacha, professeur de langues modernes aux USA, a indiqué que "maintenant, je me suis remis à écrire sur l'histoire socioculturelle de l'Algérie et particulièrement sur le Haut Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie). Je suis venu pour voir le site historique de Syphax et découvrir ses mystère". Les préoccupations des intervenants étaient multiples avec comme facteur commun, un héritage qui demeure fort ignoré. Le représentant de la wilaya de Béchar a soulevé le problème des fouilles exposées aux risques d'endommagement et de destruction au niveau d'Oued Igli. Aussi, un débat a eu lieu sur la restauration de l'ancienne mosquée de la commune de Taghit avec ces nombreuses interrogations sur "la qualité des opérations de restauration après leur écroulement" ainsi que l'absence d'un musée au niveau de cette wilaya historique. Alors que d'autres ont soulevé les entraves bureaucratiques pour la création des associations pour la protection des monuments et vestiges historiques. M. L.