La Revue de l'assurance, une publication éditée par le Conseil national des assurances (CNA), en est à son huitième numéro, consacré, en partie, à l'apport de l'assurance à l'économie nationale. Dans un éditorial signé de Abdelhakim Benbouabdellah, secrétaire du CNA, celui-ci écrit que le développement du secteur des assurances reste "intimement" lié à celui d'autres domaines d'activité (industrie, agriculture, habitat, commerce, travaux publics, transport...). Et, d'expliquer que "le quatuor", épargne-investissement-Bourse-développement, a de "grandes marges" devant lui. Et de "beaux jours" aussi. À condition, bien sûr, ajoute-t-il, que les "éléments déclencheurs" puissent être réunis, à commencer par la confiance indispensable dans ce genre de choix économiques, que cela soit à l'échelle des personnes que des entreprises. Abdelhakim Benbouabdellah, souligne, par ailleurs, que par le "truchement" de divers mécanismes, les sociétés d'assurance peuvent offrir à l'économie des possibilités de croissance offrant ainsi une voie de financement aux besoins publics et concourant au développement des entreprises. Dans ce dossier inséré dans ce numéro, il est fait état du taux de pénétration de l'assurance (primes/PIB) et du montant des primes d'assurance/habitant. Il y est relevé les deux indicateurs-"clés", qui permettent de "jauger" de l'importance d'un marché des assurances par rapport à un autre. En Algérie, la part des assurances dans le PIB (taux de pénétration) est de l'ordre de 0,7%. Ce pourcentage est "très faible" comparé à celui des pays industrialisés (9%) ou encore au chiffre moyen des pays émergents (3%). Quant aux dépenses d'assurances par habitant, l'Algérien dépense en moyenne l'équivalent de 38 dollars américains (USD), contre une moyenne mondiale de 656 dollars. Par ailleurs, et dans un entretien qu'il a accordé à la revue, Kamel Marami, directeur des assurances au ministère des Finances, analyse que le développement des assurances, notamment des assurances de personnes, est "intimement" lié au développement du marché financier. De par le monde, ajoute-t-il, les relations entre le marché financier et les sociétés d'assurance, en tant qu'investisseurs institutionnels, sont "étroitement" liées. Et selon lui, la concrétisation du programme arrêté par les pouvoirs publics pour dynamiser le marché financier, en particulier la Bourse, sera, sans doute, "d'un grand apport" pour capter les agents à excédents financiers, telles que les sociétés d'assurance. Kamel Marami évoque également dans cet entretien le volet de la formation, rappelant qu'actuellement, la formation fait partie de la "gestion interne" de la société et prend plusieurs formes : formation en interne, auprès de structures propres à chaque compagnie, séminaires... En termes de structures, les compagnies d'assurances ont créé une nouvelle école des hautes études en assurances, pour répondre aux besoins en formation et combler un vide qui a toujours caractérisé le marché des assurances en la matière. Et information intéressante dans ce numéro : Algerian Gulf Life Insurance Company (Aglic), filiale de la Cash, et spécialisée dans l'assurance des personnes (AP) a obtenu le 22 février dernier son agrément du ministère des Finances. Elle comptait commencer, le mois denier, à commercialiser ses produits. Pour le faire, Aglic va s'appuyer, pour commencer, sur le réseau de la Cash existant sur le territoire national, ainsi que sur celui de son partenaire la BNA, en attendant de constituer, à l'avenir, son propre réseau.