La consommation de cachir avarié est la cause du décès récent de deux personnes à Batna, a confirmé, hier à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. "Nous déplorons deux décès parmi les personnes admises à l'hôpital de Batna à cause de la consommation d'un produit avarié, qui est le cachir", a indiqué M. Boudiaf lors d'une visite d'inspection dans la wilaya d'Alger, en compagnie du ministre des Transports, Boudjamaâ Talai, et du wali Abdelkader Zoukh. "Deux patients ont reçu des soins et ont pu quitter l'hôpital tandis que les autres sont toujours en observation et leur état est stationnaire", a précisé le ministre. Pour rappel, un homme de 66 ans, admis le 23 juin dernier au CHU de Batna en compagnie de 8 autres personnes suspectées d'avoir contracté le botulisme, est décédé vendredi matin au service de réanimation. Il s'agit du deuxième décès causé par le botulisme, un enfant de 11 ans résidant dans la commune de Kaïs (Khenchela), ayant aussi perdu la vie, jeudi après-midi dans le même CHU, victime de la même maladie paralytique, provoquée par la consommation de cachir ou de pâté de volaille avariés. Des quantités du produit incriminé dans cette affaire ont été saisies à Batna et à Khenchela, a assuré M. Boudiaf, invitant les citoyens à être plus attentifs à la qualité des produits qu'ils consomment en vérifiant surtout leur étiquetage et la date de péremption. Les brigades de contrôle de la direction régionale du commerce de Batna ont saisi, depuis le début du mois de Ramadhan le 18 juin, près de 44 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation en vente dans les wilayas de Batna, Khenchela, Oum El-Bouaghi, Constantine, Tébessa et Biskra, avait indiqué, samedi, le directeur régional du commerce, Brahim Khidri. La marchandise saisie, d'une valeur estimée à plus de 17 millions de dinars, est constituée de viandes, de pâtisseries, de boissons gazeuses et autres produits fortement demandés durant le mois de jeûne, avait-il précisé. "La santé est un tout et l'hygiène alimentaire en fait partie", a souligné M. Boudiaf. R. N./APS