Le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a effectué une visite inopinée, hier, dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Cette visite lui a permis de s'enquérir personnellement de la prise en charge des patients dans les différents établissements de santé. "Désormais, ce genre de visite inopinée sera généralisée dans toutes les sorties sur le terrain", a expliqué le ministre. Revenant sur la fermeture du service de maternité de Constantine, le ministre dira que les carences constatées récemment dans certains hôpitaux de Constantine sont des cas isolés et ne doivent, en aucun cas, être généralisées à toutes les structures de santé du pays. "Il ne faut pas axer son attention uniquement sur certains mauvais exemples pour dire que le laxisme est général", ajoute-t-il, précisant que beaucoup, au sein du personnel de la santé (médecins – infirmiers), font leur travail avec dévouement et abnégation. Le ministre a aussi précisé que cette fermeture est obligatoire et temporaire et dans 5 ou 6 mois la situation sera redevenue normale. Affirmant que le secteur privé doit être le complément du secteur public, le ministre a averti que les transferts vers ces cliniques à partir du secteur public est strictement interdit. "Une fois le malade pris en charge par l'une de nos structures, il n'est plus question de le renvoyer dans le privé", a-t-il insisté. Et de poursuivre : "C'est à vous, la presse, de dénoncer les cas de laxisme." Afin de remédier aux manques de spécialistes et surtout de la prise en charge du malade, le ministre a annoncé que des jumelages entre les structures sanitaires dans les wilayas vont se faire dans tout le pays afin de mettre fin aux longues listes d'attente et aux déplacements des malades. "Le malade va être pris en charge dans l'hôpital le plus proche de son domicile. Par exemple, ceux de Mansourah seront regroupés et le chirurgien va venir de Bordj Bou-Arréridj pour les opérer sur place. Cela va alléger la surcharge de l'hôpital de Bordj Bou-Arréridj et éviter le déplacement du malade", précise-t-il. L'autre point annoncé par le ministre est la prise en charge des écoliers dès la deuxième semaine de septembre. "Une opération d'envergure à l'échelle nationale pour ausculter tous les élèves des trois paliers avant la fin septembre", dira le ministre en ajoutant que le suivi des élèves malades se poursuivra tout au long de l'année. Le ministre s'est rendu, par ailleurs, à l'hôpital des 60-Lits de Mansourah où il a annoncé la mise en service dans quelques jours de trois services : chirurgie, pédiatrie et médecine interne. Notons que cet hôpital a été inauguré en février 2014, mais seul le service des urgences est opérationnel. Dans le service du CAC de l'hôpital Bouzidi-Lakhdar, le ministre a annoncé l'augmentation de la capacité de ce service de 16 à 30 lits. "C'est un service qui fait beaucoup de choses et nous avons décidé d'augmenter sa capacité à 30 lits", dira M. Boudiaf. Enfin, le ministre s'est rendu à l'hôpital Mère et enfant, avant de terminer sa visite à la polyclinique Mounia où M. Boudiaf a indiqué que son département ne ménage aucun effort pour offrir le meilleur service de santé dans les bonnes conditions requises en fonction des attentes de la population sur tout le territoire national.