Présidence du GIEC : Alger courtisée par les candidats Après la visite du Professeur Jean-Pascal van Ypersele, vice-président du GIEC et candidat à la présidence de cette organisation, au début du mois de mai, c'est autour du professeur Hoesung Lee, lui aussi membre du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat et futur candidat à la présidence du GIEC. Pour rappel le professeur Jean-Pascal van Ypersele avait été reçu par les ministères de l'Enseignement supérieur, de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement ainsi que des Affaires étrangères où il avait animé une conférence de presse. Il avait notamment mis l'accent sur la coopération pour le renforcement des capacités scientifiques et techniques ainsi que la redynamisation du Fond vert (Liberté du 19-05-2015). Pour sa part le professeur Hoesung Lee a effectué une visite de travail au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), le 11 août 2015, en compagnie de Park Sang-jin, ambassadeur de la République de Corée en Algérie. Le professeur Noureddine Yassaa, directeur du CDER, et Point Focal (représentant d'une convention internationale – ici le climat) du GIEC pour l'Algérie a, selon le compte-rendu mis en ligne sur le site du CDER, soulevé les problèmes qui doivent être pris en charge, comme le manque de données scientifiques sur la région et l'effort à faire pour la publication des études dans plusieurs autres langues, "la synthèse des articles scientifiques rédigés uniquement en anglais". Les élections à la présidence du GIEC se dérouleront en octobre prochain, à la veille de la tenue de la Conférence des Parties sur le climat (CoP21) à Paris. R. S. Alors qu'une hausse des capacités de production d'électricité est enregistrée : Energie : explosion inquiétante de la demande interne en gaz Durant les sept premiers mois de 2015 de nouvelles capacités de production d'électricité, totalisant une puissance de 688 MW, ont été mises en service. C'est l'information que donne le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) en se référant à la Société algérienne de production d'électricité (SPE). Dans le détail, il s'agit notamment de la mise en service d'un groupe de turbines à gaz de 200 MW à la centrale de Hassi R'mel, dans la wilaya de Laghouat, et de deux autres groupes de turbines à gaz mobiles d'une puissance de 40 MW, à la centrale de M'sila. 16 autres groupes de turbines à gaz mobiles sont aussi entrés en production durant cette période, avec une puissance de 308 MW, principalement au Sud du pays, et 140 MW à la centrale de Labreg, dans la wilaya de Khenchela. Cette information sur l'augmentation des capacités de la production électrique, reprise par le CDER, est adossée à la consommation de gaz naturel. À elle seule, cette capacité supplémentaire ne peut expliquer l'explosion de la demande interne en gaz, 12% selon les chiffres de British Petrolium. Pour rappel, la production d'électricité en Algérie repose sur la combustion des hydrocarbures (99,2%, 2013)); la part du renouvelable est marginale (0,8%) dont 7% viennent de l'hydraulique et 0,1% du photovoltaïque et l'éolien (energie-renouvelables.org). C'est "triplement" inquiétant à la fois par rapport aux piètres résultats de la croissance économique (tirée toujours par la commande publique), la part du renouvelable et le rétrécissement des capacités d'exportation des hydrocarbures. La production de gaz n'a, quant à elle, progressé que de 2%. Par ailleurs, le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a annoncé le 11 août dernier que la demande d'électricité a augmenté de 14% en une année et la climatisation consomme plus de 3000 MW (3GW), selon lui. Il a en outre indiqué à propos de la rationalisation de la consommation que le dossier carburant "est toujours en cours d'étude". Pour rappel, en 2014 le groupe Sonelgaz a annoncé que la capacité de production installée d'électricité en Algérie a atteint 15,16 Giga Watts (GW). Une augmentation de 17,3% par rapport à 2013 (12,94 GW). Durant la même année 2014, la demande (puissance maximale) était de l'ordre de 10,46 GW, en hausse de 7% par rapport à 2012 (9,78GW), selon la Sonelgaz. R. S. Consommation des ordinateurs, décodeurs, boÎtes internet et consoles de jeux 616 tétrawattheures (TWH) C'est la consommation des ordinateurs, décodeurs, boîtes internet et consoles de jeux dans le monde en 2013 (plus de 14 milliards d'unités électroniques). Ce n'est pas tout, puisque les 2/3 de cette énergie ont été consommés lorsque ces appareils étaient en état de veille pour rester connectés. C'est l'Agence internationale de l'énergie qui donne cette information. Ce chiffre dépasse tout simplement la consommation totale d'électricité de l'Allemagne. C'est l'équivalent de la production de 600 centrales à charbon. En termes d'émissions de CO2 cela est de l'ordre de 600 millions de tonnes annuellement (Sciences&découverte). En 2000, les émissions du transport aérien pour 80 000 vols par jours étaient de 664 millions de tonnes de CO2, soit 11,5% des émissions du secteur des transports. R. S.