Les habitants de la cité "Base Impros" de Béjaïa sont revenus, hier, à la charge, pour réclamer des "logements décents". Ils ont observé depuis le matin un rassemblement devant le siège de la wilaya. La "Base Impros", qui servait de base-vie aux travailleurs de l'ex-Yougoslavie au début des années 1980 et qui ont construit le grand Sidi-Ahmed, est devenue un quartier. Elles sont aujourd'hui 87 familles à y loger encore, selon les témoignages des quelques pères de famille ayant observé le sit-in. "On habite depuis près de 30 ans dans des chalets construits en 1980 par des Yougoslaves. Des chalets vétustes et insalubres au fil des années et dépourvus de la moindre commodité", a-t-on déploré. Les habitants de ladite cité ne sont pas à leur première protestation. De nombreux rassemblements ont été organisés par le passé aussi bien devant le siège de la daïra que celui de la wilaya, mais sans succès. "Un logement égale une citoyenneté" est l'un des slogans transcrits sur une banderole accrochée sur le portail de la wilaya par les manifestants. Une journée de protestation, initiée par l'association Assirem des résidents de la cité en question. "Nous exigeons d'être reçus par le wali, et non par son chef de cabinet ou le secrétaire général qui ont refusé avant notre mouvement de protestation de nous recevoir", nous a déclaré le président de l'association, M. Lahlouh. Les manifestants se déclarent déterminés à ne pas baisser les bras jusqu'à ce qu'ils soient relogés dans des logements décents. "Chaque année, les autorités locales viennent faire un recensement sur les lieux en nous faisant des promesses d'être inclus dans la liste des bénéficiaires de logements sociaux. Nous en avons marre de ces promesses", a déclaré le président de l'association. L. O