La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a nié, hier, à Alger, avoir déclaré, dernièrement, que son département serait favorable à "une révision à la baisse des subventions attribuées aux associations", comme rapporté par la presse, notamment l'agence officielle APS. "Je n'ai jamais dit qu'on allait revoir à la baisse les subventions octroyées aux associations. J'avais dit, en revanche, qu'il était temps pour nous d'aller vers la rationalisation de l'argent public et de travailler avec les associations qui ont des programmes définis, les associations activant sur le terrain. J'ai même lu dans une certaine presse que j'aurais aussi procédé au gel de 2 000 associations. Mais c'est quoi cela ! Je dois juste rappeler à ceux qui ont écrit cela que le gel d'une association relève du ministère de l'Intérieur. Bien au contraire, à notre niveau (ministère de la Solidarité), nous encourageons toutes les associations qui restent des partenaires privilégiés. Récemment, j'ai personnellement appelé, à ce titre, les associations locales notamment, à ne pas hésiter de solliciter l'aide du ministère qui continuera toujours à les encourager", a-t-elle précisé en marge de la session ordinaire du Conseil national des personnes handicapées (CNPH), accusant implicitement les représentants des médias concernés d'avoir "faussement" rapporté ses propos. "Je souhaite que les journalistes n'aient plus à déformer mes propos dorénavant, et qu'ils rapportent ce que je dirai faiblement", a-t-elle exhorté les représentants des médias à cette occasion. "La crise économique engendrée par la chute des cours du pétrole impose une rationalisation des budgets destinés au mouvement associatif" étaient, rappelons-le, les propos imputés à la ministre, contenus dans la dépêche de l'APS qui rendait compte de sa rencontre avec le mouvement associatif, que Liberté avait reprise. Dans son allocution prononcée à l'ouverture des travaux du Cnph, Mme Meslem a, par ailleurs, longuement insisté sur la nécessité de mettre en application l'arsenal juridique dédié à la prise en charge de cette frange de la société à même de subvenir progressivement à tous ses besoins. Dans la même optique, le Conseil a, pour sa part, présenté, à l'occasion, le nouveau Guide Barème à mettre au service des professionnels de la santé afin d'assainir les listes des personnes handicapées au niveau national. Selon les chiffres officiels, l'Algérie compterait actuellement "862 000" personnes souffrant d'un handicap. Le ministère de la Solidarité mise, par ailleurs, sur l'enquête nationale sur le handicap menée depuis déjà quelques années, par le Centre de recherches en économie appliquée pour le développement, (Cread), dont l'objectif est de permettre aux pouvoirs publics d'avoir "une meilleure vision sur la situation". Les résultats de cette enquête, présentée une fois de plus hier, ne devraient pas être connus, selon la représentante du Centre.