Le projet de réalisation d'une pénétrante autoroutière qui devrait relier la wilaya de Tizi Ouzou à l'autoroute Est-Ouest sur une distance de 48 km, de Draâ Ben Khedda jusqu'à Djebahia (wilaya de Bouira) accuse un retard considérable. Et pour cause, ce projet qui a nécessité une enveloppe de 50 milliards de dinars a été officiellement lancé en mars 2014 pour un délai de réalisation de trente-six mois mais, vingt-trois mois après le début des travaux, son taux d'avancement est d'à peine 18%. Lors de sa visite en fin de semaine, une commission du ministère des Travaux publics, accompagnée du wali et du P/APW, aura constaté de visu la lenteur des travaux de réalisation tant au niveau des routes que celui des ouvrages d'art dont le taux d'avancement global aura été insignifiant durant ce dernier trimestre. Sur le terrain, il ressort que ce retard est dû à de nombreuses contraintes qui tardent à être levées sur le tracé, telles que les exigences de déviation de plusieurs réseaux d'électricité, de gaz naturel, d'alimentation en eau potable, d'assainissement, mais aussi le déplacement de nombreuses habitations relevant de plusieurs communes des wilayas de Tizi Ouzou et de Bouira. Il a été aussi constaté, sur le terrain, une faible mobilisation de moyens humains et matériels par les trois entreprises chargées de la réalisation, les deux sociétés turques Ozgün et Nurol et l'entreprise nationale Engoa. Selon le constat établi par la commission d'enquête, il ressort que 1 700 ouvriers seulement activent régulièrement sur cet important chantier qui exige au minimum 3 000 travailleurs. Et face à ce retard considérable qu'enregistre le projet, qui devait être initialement livré en mars 2017, le wali Brahim Merad a exhorté toutes les entreprises engagées à redoubler d'efforts et surtout d'effectifs pour réaliser, en urgence, tout au moins le premier tronçon sur un trajet d'une dizaine de kilomètres menant de la RN12 à la RN25 pour fluidifier le trafic routier sur l'axe Tizi Ouzou-Draâ El-Mizan qui est quotidiennement obstrué par des embouteillages indescriptibles. Mohamed HAOUCHINE