Le wali de Tizi Ouzou, Brahim Merad a invité, mercredi dernier, le groupement d'entreprises en charge de la réalisation de la pénétrante autoroutière devant relier la wilaya à l'autoroute Est-Ouest, à renforcer le chantier en moyens humains et matériels, notamment au niveau du premier tronçon, sur un linéaire de 10 km, à partir de la RN 12 jusqu'à la RN 25 à même de livrer ledit tronçon dans les plus brefs délais. «La réception de ce tronçon autoroutier désengorgera la RN 25 qui dessert les localités du sud de la wilaya et soulagera, à coup sûr, les usagers de cette route où se forment, à longueur de journée, de longs bouchons, principalement aux heures de pointe», a déclaré le wali aux représentants du groupement d'entreprises. S'exprimant en marge d'une visite éclair d'inspection et de suivi dudit projet structurant, M. Merad, accompagné des membres d'une commission d'enquête ministérielle dépêchée sur site et des autorités locales, à leur tête le nouveau P/APW, Mohamed Klalèche, a instruit les représentants des trois entreprises, l'ENGOA, côté algérien et, Nurol et Ozgun, côté turc, à l'effet de livrer ce tronçon autoroutier au plus tard le mois de juillet de l'année en cours. Surtout que, a-t-il indiqué, les contraintes sur le tracé du projet de réalisation d'une pénétrante devant relier la wilaya de Tizi-Ouzou à l'autoroute Est-Ouest sont levées à 70%. Lancé en chantier en mars 2014 pour un délai contractuel de 36 mois, le projet peine à avancer dans les travaux, en raison de nombreuses contraintes, principalement le déplacement des installations électriques et de gaz, d'alimentation en eau potable, d'assainissement, d'habitations, de cimetières et, une mosquée. Le taux d'avancement des travaux est, 23 mois après, de 18 %, selon la fiche technique dudit projet structurant pour lequel l'Etat a mobilisé une enveloppe financière d'un montant de 55,96 milliards de dinars. «Le chantier, qui n'emploie que quelque 1 700 ouvriers sur au moins 3 000 requis, n'avance pas. A ce rythme, les délais contractuels fixés pour mars 2017 ne seront pas respectés», a fait observer M. Merad. Fin janvier dernier, la Direction locale des travaux publics (DTP) a, par la voix du chef de service développement des infrastructures routières, Nouredine Guellal, annoncé la levée, à 70 %, des contraintes sur le tracé du projet de réalisation d'une pénétrante devant relier la wilaya de Tizi-Ouzou à l'autoroute Est-Ouest. «A l'exception du déplacement de 10 sites d'enterrement (cimetières), d'une ligne de haute tension et le recasement de 17 familles du quartier dit la Cité dans la commune d'Aït Yahia-Moussa, l'opération de levée des contraintes sur le tracé de cette infrastructure routière d'un linéaire de 36 km, avance à un rythme appréciable», avait-il indiqué. Toutefois, a-t-il relevé, certaines contraintes ne sont pas encore levées dont le déplacement de 10 sites d'enterrement, le déplacement d'une ligne de très haute tension et le recasement de 17 familles du quartier dit la Cité dans la commune d'Aït Yahia-Moussa. Les travaux d'ouverture de couloirs ont été entrepris sur un linéaire de 29 km sur les 36 km que totalise ce même projet, selon ce responsable qui a fait cas du lancement des chantiers de réalisation de quatre échangeurs sur les neuf prévus, d'un viaduc sur les 18 programmés et d'un tunnel sur les trois prévus le long du tracé. «Les travaux de déblaiement sont aussi entamés sur l'ensemble du tracé à l'exception de celui d'Oued Bouguedoura, dans la commune de Draâ Ben Khedda, en raison d'une opposition de particuliers», avait-il dit. S'agissant des deux autres tunnels, prévus respectivement entre Aït Yahia Moussa et le col de Tizi-Larbaâ (limites de la wilaya de Tizi-Ouzou avec celle de Bouira), il est envisagé de les relier en un seul ouvrage, selon la même source. Ce projet structurant, la pénétrante autoroutière qui va relier la wilaya de Tizi Ouzou à partir de la commune de Draâ Ben Khedda, sur un linéaire de 36 km vers l'autoroute Est-Ouest au niveau de Djebahia, dans la wilaya de Bouira, sur un linéaire de 12 km, a été confié au groupement d'entreprises algéro-turque, à savoir Ozgun-Nurol-ENGOA, pour une autorisation de programme d'une enveloppe financière de 55,96 milliards de dinars.