L'Algérie a organisé au cours du mois de février deux rendez-vous sportifs mondiaux, à savoir de la Coupe du Monde Sabre masculin Junior, et la 29e étape de la Coupe du monde de fleuret (seniors/ dames). Le secrétaire général de la fédération algérienne d'escrime, Larbi Dali, revient au cours de cet entretien, sur l'organisation de ces événements, et sur les efforts entrepris pour élever le niveau algérien. [Interview réalisée par Imène AMOKRANE] Liberté-algerie.com : L'Algérie a remporté la Coupe du Monde Sabre masculin Junior en battant l'Egypte... Larbi DALI : En effet, la coupe du monde junior s'est déroulée les 13 et 14 février 2016 à la salle Harcha-Hacène. Six pays ont pris part à cette joute, ainsi que l'Algérie bien évidemment. A la surprise de tous, nous avons réalisé un exploit en matière de résultats jamais enregistré jusque-là. Nos athlètes en individuel se sont classés à la troisième place (2 médailles de bronze) Heroui Zineddine et Bounabi Akram. En ce qui concerne les équipes, l'Algérie s'est retrouvée au sommet du podium (médaille d'or) devant l'Egypte et la Tunisie. Les algériennes n'ont par contre pas pu dépasser les quarts de finale à la 29e étape de la Coupe du monde de fleuret (seniors/ dames). Est-ce que c'est parce que nous n'avons pas des athlètes de niveau mondial ? Oui, je le confirme. Nos athlètes n'ont malheureusement pas le niveau mondial, mais tout juste le niveau africain ou arabe. Néanmoins nous travaillons incessamment pour essayer d'atteindre le niveau mondial, en essayant de participer à un maximum de compétitions, afin que nos athlètes se familiarisent avec l'environnement international et obtenir cette expérience, ce qui est basique pour un sportif de renommée mondiale. Il ne faut pas aussi négliger l'aide de l'Etat, qui nous offre de meilleures infrastructures pour les entraînements et l'organisation des tournois locaux et internationaux. Ce qui est appréciable pour cette discipline, qui est quand même assez secondaire parmi les autres sports ici en Algérie. D'ailleurs, il faut être fier d'avoir eu le privilège d'organiser cette coupe du monde dans d'aussi bonnes conditions. Sinon, au niveau de la fédération, quelles sont les efforts déployés pour améliorer le niveau de vos athlètes ? Nos méthodes sont simples, nous essayons d'offrir le meilleur à nos athlètes que ce soit au niveau des infrastructures ou au personnel dirigeant. Maintenant c'est à eux de donner le meilleur d'eux même aux entraînements, en travaillant dur et suivre au mieux les consignes des entraîneurs durant la saison. Mais il y a toujours des athlètes qui progressent mieux par rapport à d'autres, c'est sans doute lié à l'environnement personnel de l'athlète, qui, à mon avis, joue un grand rôle. Pensez-vous avoir atteint les objectifs que vous étiez vous fixé en début de Coupe du monde de fleuret (seniors/ dames) ? Pour être franc avec vous, nous n'avons tracé aucun objectif pour cette 29e étape du mondial, seulement nous avons tablé sur une réussite de l'organisation de celle-ci et donner une image attractive et touristique a notre pays. Et à mon avis, je pense que nous avons réussi à atteindre notre objectif. En ce qui concerne les résultats, si l'on comparait cette édition de la coupe du monde, à celle qui l'a précédé, je dirais que du côté des résultats rien n'a changé vu qu'on n'a pas réussi à obtenir de médailles. Par contre nous avons acquis un capital d'expérience très important. Vous êtes à présent certainement tournés vers la préparation des JO, quels sont vos objectifs pour celle-ci ? Nous, à la fédération Algérienne d'escrime on n'a jamais négligé la préparation de nos athlètes, notre objectif premier a été de qualifier un certain nombre d'athlètes aux JO de Rio. Puisque à ce jour, Melle Khelfaoui Anissa est déjà qualifiée, et nous attendons le prochain tournoi mondial qui se déroulera le mois d'avril prochain ici en Algérie, pour permettre à d'autres athlètes de se qualifier. Croyez-moi, nous faisons de notre mieux pour préparer au maximum ces JO, et pourquoi pas en revenir avec des médailles, ce qui n'est pas impossible. Nous disposons encore de jeunes talents qui promettent un bel avenir pour cette discipline. Imène AMOKRANE @ImeneAmorane