Du côté des représentants d'entreprises, l'on affirme que "recruter en cette conjoncture de crise est difficile". L'édition du Salon talents et emplois a fermé ses portes, hier, après trois jours d'activité. Des centaines, voire des milliers de jeunes chômeurs ont visité les stands des dizaines d'entreprises qui ont pris part à l'événement qui se veut une opportunité et pour les entreprises et pour les chômeurs. Sur place, des jeunes diplômés étaient tous munis de leur CV. À l'assaut d'une moindre information, ces jeunes chômeurs pensent que le Salon est aussi une occasion pour découvrir de nouveaux profils, notamment dans les secteurs techniques que plusieurs entreprises demandent. "J'ai déposé 12 demandes et j'ai eu plus de dix entretiens avec des recruteurs", dit Samira, jeune diplômée en biologie. Pour elle, trouver un emploi en ces temps de crise "est une vraie difficulté", mais elle "ne baisse pas les bras", car elle se dit "consciente que la conjoncture est très difficile". Même réaction chez Imane, TS en informatique qui veut, quant à elle, changer de poste de travail. "Je suis chez un privé dont les bureaux sont à Rouiba, donc je passe pratiquement plus de deux heures dans les transports", dit-elle, tout en précisant qu'elle réside du côté de Zéralda. Le salon n'a pas drainé uniquement des jeunes Algérois. Ils sont venus de Sétif, de Béjaïa et de Tizi Ouzou. "Nous sommes étudiants à Bab Ezzouar, donc, nous avons profité de l'occasion pour déposer des CV", nous informe Massinissa, originaire de Béjaïa. Hamid, natif de Kouba, n'est pas convaincu par les offres du salon. "Cela fait quatre années que j'attends qu'on m'appelle, mais en vain", a-t-il regretté, annonçant qu'il a mis de côté son diplôme d'ingénieur en électronique pour se spécialiser dans la restauration. "La période est difficile, donc je suis venu juste pour voir s'il y a une offre sérieuse et dans l'immédiat, sinon je bricole dans un restaurant en attendant des jours meilleurs." Du côté des représentants d'entreprises, l'on affirme que "recruter en cette conjoncture de crise est difficile", mais "nous sommes tenus de renforcer nos effectifs notamment dans les filières techniques". À rappeler que le Salon est placé sous le haut patronage du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et organisé, conjointement, par l'Agence conseil en communication et marketing RH, The Graduate, ainsi que le site du recrutement sur internet Emploitic.com. Plusieurs entreprises ont pris part à l'instar de Mobilis, Djezzy, Cevital, AD Display, l'USTHB, ABC Bank, Société Générale Algérie, Bershka, Aigle, Fruital, BNP Paris Bas, Danone, Numidis, Brandt Algérie, Cosider, le groupe Bel, le groupe Kougc, Azadéa, Citi bank, Tango. Pour ce qui est des éditions régionales du même salon, elles auront lieu, respectivement, à Constantine du 28 au 30 avril 2016, pour l'édition de l'Est, à Ouargla, pour l'édition du Sud, du 20 au 22 octobre 2016, et à Oran, pour son édition de l'Ouest, du 24 au 26 novembre 2016. Mohamed Mouloudj