Comme annoncé dans notre précédente édition, Ramy Bensebaïni n'ira pas aux Jeux olympiques, dont le début est prévu dans moins de trois semaines à Rio de janeiro. C'est Christian Gourcuff, l'entraîneur du Stade de Rennes, nouveau club de l'Algérien, qui est derrière cette décision. "Ça n'a pas de sens de laisser un joueur sur qui on compte à disposition de sa fédération hors date de la fédération internationale (FIFA). Alfonso Figueireido (Portugal, ndlr) et Bensebaïni ont été sollicités pour les JO. C'est impossible de les laisser partir", a indiqué l'entraîneur des Rennais au site officiel du club breton. Pourtant, la Fédération algérienne de football (FAF) espérait la compréhension de celui qui a passé deux ans à la tête des Verts. L'instance fédérale aurait même dépêché un membre du staff technique, en l'occurrence Yazid Mansouri, qui entretient de bonnes relations avec Gourcuff, afin de tenter de le convaincre, mais c'était peine perdue. Le Breton semble rancunier et s'est montré guère compréhensif à l'égard de ses ex-employeurs. L'attitude de Gourcuff s'apparente à une sorte de "vengeance" contre l'Algérie, qui lui avait pourtant permis de connaître le haut niveau. Le fait d'avoir quitté la sélection nationale, Gourcuff s'est-il vengé de la FAF ? Une question qui tarabuste l'esprit de l'observateur algérien. Donc, le jeune défenseur des Verts, Bensebaïni, subit l'entêtement de son entraîneur et se voit privé d'un rêve que tout footballeur souhaite vivre au moins une fois dans sa carrière. L'ancien joueur du Paradou AC avait participé au stade de Tikjda avec la sélection olympique, mais il est privé du tournoi final des JO-2016. Christian Gourcuf a justifié cette décision par le fait que cette compétition est hors date FIFA. Le coach du Stade de Rennes n'a pas tari d'éloges sur le joueur algérien, estimant qu'il possède une grosse marge de progression lors de sa présentation à la presse mardi dernier. "Ramy est un joueur en devenir qui a un énorme potentiel. Un défenseur axial élégant techniquement. C'est un joueur polyvalent, il peut aussi jouer milieu axe ou latéral". Pourtant, Gourcuff avait une toute autre vision du potentiel du joueur lorsqu'il drivait la sélection nationale. "Bensebaïni est encore naïf et manque d'expérience. Il doit encore durcir son jeu et élever son niveau pour prétendre à une place en sélection", avait-il jugé lorsque les journalistes algériens lui demandaient pourquoi il ne faisait pas confiance au joueur, alors qu'à cette époque-là, il était titulaire indiscutable dans l'échiquier de Roland Courbis à Montpellier. Gourcuff s'est distingué par une décision peu chevaleresque en privant son joueur d'un tournoi aussi élevé et important, qui pourrait également l'affecter et le diminuer mentalement. Finalement, Bensebaïni ne jouera pas les JO comme c'était le cas lors de la CAN-2015 au Sénégal, après le refus des Montpelliérains de le libérer. À quelques heures de l'annonce de la liste des 18 qui seront du voyage au Brésil, la FAF a eu l'accord officiel d'Al-Sadd (Qatar), du FC Tours (France) et du Sporting Gijon (Espagne) pour libérer leurs joueurs respectifs, Baghdad Bounedjah, Haris Belkebla et Rachid Aït Athmane au profit des Verts lors du tournoi olympique. Une bien mauvaise nouvelle pour l'équipe nationale et son sélectionneur Schürmann, qui n'est toujours pas sûr de bénéficier des services de Benrahma. Les choses ne s'arrangent pas avec la sanction infligée par la FAF à Ferhat et des joueurs qui n'affichent pas la grande forme, à l'image de Benkhemassa, Derfalou et Kenniche Malik A.