Le directeur de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) de la wilaya de Bouira, Adel Hemmal, a annoncé hier que l'Agence a financé, durant les 7 mois de l'année 2016, 138 projets dans divers créneaux d'activités qui ont été validés. Un bilan qu'il a présenté au siège de la Chambre de l'artisanat et des métiers. Ainsi, il en ressort que c'est la filière agriculture et pêche qui se trouve en haut du tableau avec 45 projets, suivie par le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTPH) avec 36 projets validés et financés. Viennent ensuite le créneau des services qui a bénéficié de 34 projets et celui de l'industrie et maintenance avec 35 projets. Le responsable local de l'Ansej a relevé une évolution du nombre de projets en remontant jusqu'en 2011, c'est-à-dire sur les 5 dernières années. L'amélioration dans les accords agréés dans les activités du BTPH dont la quantité de projets a nettement évolué depuis 2011, et il en est de même pour le créneau de l'industrie, des résultats qui lui font dire qu'il y a matière à envisager de meilleures perspectives. En outre, M. Hemmal abordera le taux de recouvrement des crédits auprès des détendeurs de projets, en estimant qu'il est appréciable puisqu'étant évalué à 76,42%. Il souligne qu'il se place parmi les plus élevés à l'échelle nationale. Il affirmera que le montant de la perception des crédits au 7e mois de l'année en cours est de 444 522 021 DA, c'est-à-dire plus de 44 milliards de centimes sur le montant global de 652 144 822 DA à recouvrir de 2005 à juin 2016. Il a, par ailleurs, en abordant la question des contentieux de l'Agence, indiqué que ses services ont saisi dans certaines affaires le tribunal de commerce. "Nous privilégions toujours les arrangements et les conciliations avec nos partenaires, à défaut, nous saisissons la justice pour nous rétablir dans nos droits", dira M. Hemmal à ce sujet. La crise économique que subissent certains secteurs ne semble pas toucher l'Ansej, et l'assèchement de la rente pétrolière n'aura aucun impact sur le financement des projets, à en croire les dires de ce responsable. "L'Ansej aspire à recourir à l'autofinancement pour ne plus solliciter le Trésor public quand il est question de financement de nos projets. Nous les financerons nous-mêmes avec l'apport financier qui provient des recouvrements", a assuré M. Hemmal. Grâce aux projets de partenariat avec l'université de Bouira, il sera possible pour l'Ansej d'accompagner les jeunes diplômés dans la création de leurs futurs projets, en leur garantissant la formation qui sera encadrée par deux formateurs du Bureau international du travail (BIT). Il en est de la sorte pour la formation de porteurs de projets dans le domaine des techniques de l'information et des télécommunications (TIC) qui a permis de former une dizaine de jeunes entrepreneurs dans le domaine des TIC. Pour cela, et durant l'année en cours, selon M. Hemmal, l'Ansej envisage d'atteindre un financement de près de 700 projets dans le créneau des TIC au profit des jeunes promoteurs. Sauf que cette fois-ci, c'est la présence des diplômes avérés qui fera foi pour l'obtention d'un quelconque projet dans ces domaines, avertit M. Hemmal. Farid Haddouche