Dans son numéro 62 (juillet-août 2016), Amenhis, une revue éditée par la Sarl Amenhis Events évoque, entre autres, la crise économique que connaît le pays depuis mi-juin 2014. La publication a fait parler une brochette d'experts dont l'ancien directeur de la dette à la banque d'Algérie, Rachid Sekak, Mohamed Guernaout, expert en finance, pour l'analyser, la disséquer. Ainsi, Rachid Sekak y va de son analyse sur ce contexte difficile, expliquant qu'il faut bien se rendre compte que nous sommes arrivés à la situation ubuesque dans laquelle on envisage un recours à l'endettement extérieur dans le but de créer de la liquidité interne en dinars. Il estime par ailleurs que le doublement des dépenses courantes de l'Etat entre 2008 et 2014, est clairement le signe d'un "énorme gaspillage". Il ajoute également qu'on doit s'interroger "sérieusement" sur l'efficacité de nos investissements publics. Compte tenu de l'épuisement annoncé des ressources du Fonds de régulation des recettes ( FRR), il ne reste, selon lui, que "deux solutions disponibles" pour financer le budget de l'Etat. Il s'agit du recours à "l'emprunt local" et à "l'accroissement de la dette publique interne", d'une part, et du recours à "l'endettement extérieur souverain" pour créer de la liquidité, d'autre part. Abderrrahmaen Mebtoul, économiste, suggère, de son côté, "l'insertion" de la sphère formelle dans l'économie structurée, l'économie réelle, ce qui implique la "refonte" du système financier, la "dynamisation" de la bourse des valeurs et la "délivrance de titres de propriété qui auront un impact important". Adel Si Bouakez, expert en finances s'attarde lui sur l'emprunt national, estimant que ce dernier constitue une "alternative pertinente pour la mobilisation de épargne excédentaire" qui va améliorer, d'après lui, le niveau de confiance entre l'Etat et les souscripteurs ainsi que le niveau de la gouvernance. La revue a publié un entretien de Mohamed Guernaout, expert financier qui revient, dans cet entretien, sur la situation difficile que vit le pays. Il parle des conséquences qui en découlent et il formule des propositions pour en sortir. C'est ainsi qu'il explique qu'il y a nécessité de "libérer l'acte d'investir des carcans administratifs, de privatiser les entreprises publiques, de repenser la réforme financière, notamment bancaire", y compris la Banque centrale, et sa politique monétaire et de crédit, le refinancement sans toutefois relever les taux d'intérêt et de "revoir" la politique budgétaire.