En collaboration avec le comité de village, l'association des femmes d'Amekrez, dans la commune d'Aït Zikki, 60 de km à l'est de Tizi Ouzou, a organisé, le week-end dernier, une waâda à l'intention de tous les villageois. Ce rituel festif a réuni tous les citoyens de la commune d'Aït Zikki. Cette initiative a été décidée depuis quelques jours déjà. Les femmes du village se sont lancées dans les préparatifs de cette fête qui est une tradition ancestrale perpétuée depuis de longue date par les nombreux villages de Kabylie. Pour cette heureuse circonstance, toutes les filles mariées en dehors du village ont été conviées à cette fête. La journée a été fortement animée dans le village. Pendant que certaines femmes sont concentrées autour de la préparation du couscous d'autres se sont constituées en groupes de chorale composés de femmes d'un certain âge, toutes spécialisées dans le chant ancien. Un autre groupe de femmes, spécialisé dans le chant, "achewiq", est venu du village Imkerzen (Akbou), pour déclamer, durant toute la matinée, des chapelets d'ichewiqen qui ont suscité au sein du public beaucoup d'émotion. Des hommes aussi ont pris part aux préparatifs. La présidente de l'association des femmes, Mme Amroun Samira, nous a déclaré : "Cette fête était en préparation, depuis quelques jours déjà avec la collecte des dons en plus de la contribution des villageois. À défaut d'immoler un taureau, nous avons acheté 200 kilogrammes de viande, des légumes, alors que le couscous a été offert par les familles du village." Une zerda traditionnelle a également eu lieu, devant le mausolée de Sidi Amar Oulhadj. Les sages du village étaient là pour se remémorer et conter aux nouvelles générations les us et coutumes de la Kabylie tels qu'ils sont vécus. K. N. O.