Des opérations de ratissage sont menées depuis plusieurs jours à Constantine. Elles ont conduit au démantèlement de plusieurs cellules de soutien au terrorisme, dont les éléments sont des repentis et des enfants de repentis décédés. Plusieurs arrestations, dont le nombre exact n'a pas été révélé, ont lieu depuis plus d'une dizaine de jours, soit depuis l'attentat kamikaze avorté du 25 février dernier, devant un commissariat du 13e arrondissement de la sûreté urbaine de Bab El-Kantara, à Constantine. En effet, ciblant des quartiers connus pour avoir abrité les groupes terroristes armés durant la décennie noire, entre autres les cités Bentelis et Chalets des pins, des opérations de ratissage sont menées depuis plusieurs jours. Elles ont conduit au démantèlement de plusieurs cellules de soutien au terrorisme, dont les éléments sont des repentis — ils ont bénéficié des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation en 2005 — et des enfants de repentis décédés. L'état actuel des investigations indique, selon nos sources, que ces derniers entretiendraient des liens directs ou indirects avec le terroriste Noureddine Laouira, principal auteur de l'assassinat, le 28 octobre 2016, d'Amar Boukaabar, à la cité Ziadia. La victime, pour rappel, était un officier de police âgé de 42 ans. Il se trouvait dans un restaurant du quartier, lorsque Laouira et deux de ses acolytes se sont introduits dans l'établissement et ont ouvert le feu sur le policier, presque à bout portant, avant de prendre la fuite. L'un des trois terroristes a été récemment identifié — grâce aux tests ADN — comme étant le terroriste kamikaze qui a essayé de se faire exploser devant le commissariat de Bab El-Kantara, et tué le 25 février dernier. Aussi, le lien entre l'attentat contre le policier et l'attentat-suicide a été formellement établi ; autrement dit, les deux opérations ont été préparées et exécutées par le même groupe terroriste dont fait partie Noureddine Laouira. Dans ce sens, nos sources ont révélé que les 17 kg de TNT découverts, le 25 janvier dernier, dans une casemate située sous la plateforme d'une villa en construction à Djebel El-Ouahch, appartiendrait à ce même groupuscule. Une partie de ce composant aurait, d'ailleurs, servi dans la fabrication de la ceinture utilisée contre le commissariat du 13e arrondissement et qui contenait, selon les premiers éléments de l'enquête, entre 5 et 6 kg d'explosifs. Une quantité qui aurait pu faire des dégâts plus importants, si le terroriste kamikaze n'avait pas été abattu avant d'actionner sa ceinture. Pour rappel, le commissariat du 13e arrondissement de Bab El-Kantara, situé dans un immeuble d'habitations de 3 étages, a été la cible d'un attentat-suicide, le 25 février dernier, où un terroriste muni d'une ceinture explosive a tenté de s'introduire à l'intérieur du bâtiment. Celui-ci sera stoppé par un policier en faction qui a fait avorter l'attentat en ouvrant le feu sur l'assaillant. Deux autres policiers ont été légèrement blessés dans l'explosion de la ceinture, alors que le terroriste, âgé de 35 ans et originaire de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, a été tué. Ines BOUKHALFA