Pour sa très attendue entrée en lice dans les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2019, la sélection nationale doit prendre la mesure du Togo ce soir et justifier son rang d'épouvantail de sa poule D. Tatillonne face à la Guinée où elle a bâti son succès sur des éclairs individuels par intermittence, l'EN de Lucas Alcaraz doit, pour ce faire, évoluer un cran au-dessus ce soir face à des Eperviers toujours imprévisibles, à l'image de leur chef de file, Emmanuel Adebayor. Restant sur un inédit et historique carton plein réussi sous l'ère Gourcuff lors des éliminatoires de la précédente édition gabonaise, la sélection nationale, version Alcaraz, a déjà un premier défi à relever. Ayant certainement tiré les enseignements nécessaires de la soirée de mardi dernier où son équipe a produit une prestation en demi-teinte, marquée notamment par ce récurrent problème à l'allumage et une fébrilité défensive doublement inquiétante, le technicien espagnol aura, pour ce soir, toute la latitude de revoir et corriger sa copie, d'autant plus que tous les clignotants sont au vert en raison, principalement, du fait que jusqu'à hier soir, le staff médical n'avait enregistré aucun blessé parmi le groupe, tous les joueurs étant donc aptes à prendre part à cette importante rencontre face au Togo. Il ne serait, toutefois, guère à écarter que Lucas Alcaraz renouvelle sa confiance au onze qui a pris le meilleur sur la Guinée voilà cinq jours en reconduisant la même équipe, et ce, même si certains prévoient un remplacement, poste par poste, du peu rassurant Aïssa Mandi par un Carl Medjani plus incisif et plus autoritaire, notamment dans les airs, ce qui ne serait pas la moindre des qualités face à un avant-centre aussi redoutable qu'Adebayor. "C'est vrai que la qualité de jeu n'était pas au rendez-vous lors de notre victoire face à la Guinée, mais c'est une victoire qui nous motive avant d'affronter le Togo en match officiel", estimait, à ce sujet, le défenseur Ramy Bensebaïni au moment où son aîné Ryad Boudebouz a évoqué "la solidarité du groupe". "Contre la Guinée, nous avons démontré beaucoup de solidarité prouvant que nous sommes une équipe solide malgré le peu de temps passé avec le nouveau coach. Maintenant contre le Togo, il faudra valoriser le travail effectué cette semaine et arracher les points de la victoire pour bien lancer les qualifications pour la CAN-2019. Le coach a prévu une séance vidéo pour en savoir plus sur cette équipe. Pour ma part, je pense que le Togo est une équipe offensive mais qui va être privée des frères Aité et Romao, c'est donc à nous d'en profiter pour gagner devant nos supporters", soulignera le Montpelliérain. Pour l'anecdote, Algériens et Togolais se sont déjà affrontés à quatre reprises. Une première fois en octobre 1992 avec un nul vierge à Lomé avant un carton des Verts au match retour à Tlemcen (4-0) dans le cadre des éliminatoires de la CAN-94. Une troisième fois en Egypte dans un match-test remporté par le Togo (1-0) avant le dernier face-à-face lors de la CAN en 2013 en Afrique du Sud, remporté par les Eperviers (2-0) face à la sélection nationale drivée alors par Vahid Halilhodzic. Rachid BELARBI