En 2016/2017, près de 400 inspecteurs en chef et de conservateurs divisionnaires sont passés par cette école nationale forestière. Ces formations auront profité, souligne-t-on, avec force, aux 48 wilayas du pays. Sa création en Institut technologique de l'enseignement forestier (ITEF) date de 1971. Mais depuis le décret exécutif n°12-213 du 15 mai 2012 et l'arrêté interministériel du 27 juin 2013 portant sur l'organisation interne, l'établissement a été érigé en Ecole nationale des forêts (ENF). Toutefois, certains anciens cadres, aujourd'hui à la retraite, déplorent le fait que cette grande école continue à être dotée d'un budget de fonctionnement digne d'un simple institut, ce qui est aberrant, estime-t-on. Le budget est de nos jours relativement limité puisqu'il y a manque de certains moyens matériels. À titre d'exemple, l'école ne dispose que d'un seul chauffeur et souffre de l'absence d'ouvriers d'entretien. Difficile dans de telles conditions et d'autres de tendre vers un renforcement du plan de charge pédagogique pour un rayonnement réellement national d'un tel établissement. Un projet d'organisation en 2018 d'un séminaire international sur les enjeux forestiers en Algérie et dans le monde risque d'être annulé faute de couverture financière. La tutelle, en l'occurrence le ministère de l'Agriculture, saura-t-elle venir à la rescousse de l'Ecole nationale des forêts de Batna ? Cette dernière assure, depuis 2012, pour les besoins nationaux la formation des inspecteurs de brigades forestières et veille sur les cycles de recyclage et de perfectionnement ainsi que pour les mises à niveau. L'école, qui utilise rationnellement ses structures pédagogiques dotées de l'internat (160 places) et de la restauration, bénéficie à titre d'encadrement professionnel de formateurs spécialisés dans le créneau de la foresterie parmi lesquels 2 doctorants et 4 magistères. En 2014/2016, cet établissement a contribué à la sortie de la première promotion d'inspecteurs de brigades forestières composée de 24 cadres, outre la formation complémentaire en faveur d'autres anciens inspecteurs. En 2016/2017, on indique que près de 400 inspecteurs en chef et de conservateurs divisionnaires sont passés par cette Ecole nationale forestière. Ces formations auront profité, souligne-t-on, avec force, aux 48 wilayas du pays. L'école avait tenu certains séminaires dont un à caractère international consacré exclusivement aux incendies de forêt. Des spécialistes nationaux se mettent à la disposition de cette école lorsqu'il s'agit d'encadrer certaines formations dites "accélérées" portant sur des thèmes spécifiques. Les capacités d'hébergement de l'école ont été aussi souvent des opportunités pour des séminaires régionaux et/ou nationaux. Ces derniers temps, une préoccupation majeure semble habiter l'esprit du directeur de l'école, M. Abdelkrim Garmat, ainsi que ses collaborateurs pédagogiques. Il s'agit en fait des efforts à fournir pour mieux sensibiliser sur l'urgence et l'importance de la sauvegarde du "genévrier thuréfaire", une espèce d'arbres qui seraient actuellement en voie de dépérissement. Pourtant, cette espèce faisait partie de la faune forestière du pays. On doit rappeler que l'école œuvre toujours en bonne collaboration avec ses partenaires directs, à savoir le parc national Bélezma (Batna), la Conservation de wilaya des forêts, la direction de wilaya des services agricoles et de la chambre agricole. La préservation des forêts du pays, un des axes essentiels du développement national, puise indéniablement son intérêt dans les fondements de la nature et ses exigences d'équilibre écologique et aussi dans l'économie forestière, partie intégrante de l'économie nationale globale. Les forêts des Aurès ont beaucoup fait parler d'elles dans les années 70 notamment lorsqu'avait prospéré un partenariat forestier entre l'Algérie et l'Allemagne (ex-RDA) parainné par l'organisation mondiale FAO. Qui se souvient à cet effet de la célèbre scierie de Bouhmama, localité où fut implantée durant la guerre de Libération nationale le premier camp de concentration des populations en Algérie pour couper toute relation entre ces populations et les maquisards. Ali BENBELGACEM