"Vint-six soldats égyptiens ont été tués ou blessés, hier, dans une vague d'attaques, dont des attentats à la voiture piégée, contre plusieurs barrages dans le nord du Sinaï", a indiqué l'armée dans un communiqué. Dans un communiqué, l'armée égyptienne a indiqué avoir riposté à ces attaques terroristes commises par des combattants extrémistes en tuant une quarantaine d'assaillants. "Des soldats ont été victimes d'attentats à la voiture piégée qui ont tué ou blessé 26 d'entre eux", a affirmé l'armée dans un communiqué. "Des ambulances ont été dépêchées sur les lieux des attaques au sud de la localité de Rafah, proche de la frontière avec la bande de Gaza", ont précisé des responsables de la sécurité. Depuis que l'armée a destitué en 2013 le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, des groupes extrémistes -notamment Province du Sinaï qui a prêté allégeance à l'EI- ont multiplié les attentats visant les militaires et les policiers, en tuant des centaines, principalement dans la péninsule du Sinaï. Mais contrairement aux terroristes en Irak et en Syrie, la branche égyptienne de l'EI a échoué à s'emparer de territoires habités. En juillet 2015, un assaut lancé pour occuper la petite ville de Cheikh Zouweid avait été repoussé par l'armée. Les militaires égyptiens rasent souvent des habitations à la frontière avec la bande de Gaza pour créer une zone tampon et détruire les tunnels clandestins tandis que des points de contrôle parsèment les routes reliant la péninsule au reste de l'Egypte. Ces mesures de sécurité n'ont toutefois pas empêché l'EI de commettre des attentats meurtriers ailleurs dans le pays, notamment, contre les Coptes. La communauté copte, la plus importante et l'une des plus anciennes du Moyen-Orient, représente environ 10% des quelque 90 millions d'Egyptiens. L'EI a revendiqué des attentats suicide contre deux églises coptes au nord du Caire (45 morts) début avril et une autre attaque suicide contre une église au coeur de la capitale (29 morts) en décembre 2016. R. I./Agences