Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) ne prend pas de recul, le mercredi 1 er juillet une série d'attaques sans précédent a eu lieu contre l'armée dans le Sinaï en Egypte, faisant des dizaines de morts qui a provoqué un coup dur pour le pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi après des affrontements qui ont éclaté entre soldats et assaillants, tandis que des chasseurs F-16 de l'armée ont bombardé les positions de l'EI. Selon des responsables de la sécurité, au moins 70 soldats et civils ont été tués dans les violences, l'armée égyptienne a fait état de 17 soldats tués et de 100 djihadistes abattus, le groupe Ansar Beït al-Maqdess, la branche de l'EI dans cette région a multiplié les attentats contre les forces de l'ordre depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013. Dans un communiqué sur Twitter, le groupe fondamentaliste sunnite dit avoir attaqué simultanément plus de 15 de sites liés aux services de sécurité et mené trois attentats-suicide avec principalement des voitures piégées et l'une des attaques menée avec un véhicule piégé contre un check-point au sud de Cheikh Zouweid, près d'Al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï, a coûté la vie à quinze soldats, informe-t-on. Avant de se retirer, les djihadistes ont miné les abords d'un commissariat du cheikh Zouweid pour empêcher l'arrivée de renforts, prenant position sur les toits des immeubles alentours pour attaquer le bâtiment avec des lance-roquettes, selon un colonel de police. Des chasseurs F-16 de l'armée ont alors bombardé les positions djihadistes et juste après, le gouvernement a alors approuvé une nouvelle loi antiterroriste qui prévoit notamment «des procédures pour assécher les sources de financement du terrorisme et pour offrir une justice rapide et venger les martyrs. Les autorités avouent avoir des difficultés dans sa lutte malgré une vaste campagne militaire lancée contre les djihadistes dans la région du Sinaï il y a près de deux ans, mais elle n'a pas réussi à mettre fin aux attentats. Des centaines de policiers et soldats ont été tués depuis ce jour, révèle-t-on. En avril 2015 un nombre de 14 soldats et policiers avaient ainsi péri dans deux attaques revendiquées par Ansar Beït al-Maqdess dans le Nord-Sinaï, région frontalière d'Israël et du territoire palestinien de la bande de Ghaza La confrérie islamiste de M. Morsi a été classée organisation «terroriste» en Egypte et est accusée d'être derrière les attentats meurtriers de ces derniers mois. Il faut noter que des centaines de pro-Morsi ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs qualifiés par l'ONU de «sans précédent dans l'histoire récente» du monde. Le président islamiste lui-même a été condamné à mort pour des attaques contre la police et des évasions de prisons durant la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir. Les djihadistes provoquent une cruelle serie d'attentats meurtriers Notons que les djihadistes égyptiens qui sont le principal groupe djihadiste du pays, Ansar Beït al-Maqdess, faisant allégeance au groupe jihadiste Etat Islamique (EI), qui sévit en Irak et en Syrie ont concentré leurs attaques contre la police et l'armée dans le nord du Sinaï, mais ont également mené des attentats à la voiture piégée dans le reste du pays. La fin du mois d'octobre 2014 a été sanglante où 30 soldats avaient été tués dans le nord du Sinaï dans un attentat suicide dans lequel un kamikaze a foncé avec sa voiture pleine d'explosifs sur un barrage militaire. L'attaque la plus meurtrière contre les forces de l'ordre depuis la destitution de M. Morsi. 24 heures avant une bombe a explosé dans le dernier wagon d'un train au nord du Caire, tuant sur le coup deux policiers qui procédaient à l'inspection de l'engin après que le train s'est arrêté dans une gare proche de la capitale. Deux autres victimes, des civils, ont succombé à leurs blessures après avoir été transportées à l'hôpital, selon des responsables de la sécurité. Quelques heures plus tard, trois personnes ont été blessées lorsqu'une bombe a explosé dans le wagon d'un métro dans la capitale. Le 22 octobre, une bombe a blessé neuf personnes, dont un haut responsable de la police, devant l'université du Caire. Cette action a été revendiquée par Ajnad Misr, un groupe ayant déjà tué plusieurs policiers dans des attentats à la bombe au Caire.